Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
C’est avec la croissance des fermes québécoises que le tracteur articulé a fait son apparition au Québec dans les années 1970.
Plus l’exploitation est de grande taille et plus elle nécessite un gros tracteur, plus puissant, souligne Pierre Beaudry, professeur à la retraite de l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe, qui a vu évoluer ce genre de machinerie toute sa vie. Alors que l’on retrouvait presque exclusivement de petites entreprises familiales dans les années 1950, certaines ont commencé à prendre de l’ampleur dans les années 1970. « Quand la ferme compte quelques milliers d’acres, un articulé offre des applications intéressantes, car il permet de travailler avec des outils plus larges », affirme M. Beaudry.
Au départ, les premiers tracteurs articulés développaient 300 forces. Depuis, la puissance n’a jamais cessé d’augmenter, pour atteindre 650 forces aujourd’hui. Résultat : les tracteurs sont de plus en plus lourds, ce qui entraîne des problèmes de compaction. « On retrouve maintenant des tracteurs de 30 tonnes, ce qui crée une autre sorte de problème », ajoute le professeur à la retraite, qui croit que l’utilisation des chenilles ne règle rien à la compaction.
Au passage, les tracteurs sont aussi devenus beaucoup plus gros, ce qui a modifié la façon de travailler dans les champs. « Les agriculteurs ont besoin de beaucoup d’espace pour déplacer de telles machines », note M. Beaudry.
Selon ce dernier, la taille et le poids des tracteurs ont atteint leur apogée, et l’on risque désormais de voir des engins moins lourds et plus puissants, comme on peut le constater en Europe. « Ces tracteurs peuvent travailler à plus grande vitesse pour arriver au même résultat, tout en réduisant l’impact au sol », conclut M. Beaudry, qui constate que les problèmes de compaction entraînent un changement de mentalités.
La CVT pour les nuls Les transmissions à variation continue (CVT) ont transformé le travail au champ en éliminant le besoin d’utiliser la pédale d’embrayage lors des déplacements. Et ce type de transmission risque de devenir encore plus populaire au cours des prochaines années. « La CVT est une combinaison de deux systèmes de transmissions, car elle possède une composante mécanique et une composante hydraulique », explique Pierre Beaudry, professeur à la retraite de l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe. Résultat : l’opérateur du tracteur bénéficie d’un système de « vitesse infinie », car il n’a pas besoin d’appuyer sur l’embrayage pour changer de vitesse afin d’atteindre l’allure maximale. « La composante hydraulique n’a pas de vitesse précise. Lorsqu’elle est combinée avec la composante mécanique, la vitesse change automatiquement », ajoute M. Beaudry. Il y a toutefois plusieurs façons de concevoir une CVT efficace, car chaque manufacturier a sa propre recette, note le professeur à la retraite. « La grande majorité des tracteurs vont être de plus en plus équipés d’une CVT, dit-il. Du moins, jusqu’à ce que les moteurs électriques viennent prendre plus de place sur le marché. » |