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Les producteurs agricoles du Québec ont accès depuis ce printemps à un répertoire des plus récents équipements et technologies offerts sur le marché ou sur le point d’être commercialisés.
C’est la Zone Agtech et le Réseau d’expertise en innovation agricole (REIA) qui sont à l’origine de cet inventaire mis à jour régulièrement par la conseillère en innovation Izmir Hernandez. Les quelque 500 technologies et équipements recensés à l’heure actuelle sont en lien avec les associations membres de la REIA, soit l’Association des producteurs maraîchers du Québec, l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, les Producteurs en serre du Québec, les Producteurs de pommes du Québec et le Conseil des vins du Québec.
Avec les enjeux reliés à la pénurie de travailleurs, la disponibilité de ces nouveautés peut représenter une planche de salut pour certaines entreprises agricoles même si leurs coûts ne sont pas à la portée de tous.
Du côté de la récolte, des équipements existent, mais les procédés ne sont pas encore au point. « Les robots les plus performants à ce niveau sont pour la production en serre, car c’est un environnement contrôlé. Les espaces et les distances en serre sont calculés alors qu’à l’extérieur, les sols ne sont pas égaux, sans parler de la pluie qui peut venir perturber les opérations », souligne Izmir Hernandez.
Le répertoire du REIA contient un inventaire des équipements et technologies, une brève explication de leur mode d’action, leur pays d’origine, à quel stade de développement ils sont rendus (R et D, preuve de concept, prototype, pilote et commercialisation) et un lien URL pour accéder au site du concepteur. « Les producteurs peuvent faire leurs propres recherches ou entrer en communication avec moi ([email protected]) s’ils ont besoin d’informations plus précises comme les prix, le mode de distribution. C’est collaboratif comme échange, car ils peuvent également inscrire leurs commentaires sur un équipement, par exemple », poursuit la conseillère en innovation.
Au fil de ses recherches, Izmir Hernandez a constaté que les Américains aiment les gros appareils robustes à multiples fonctions, tandis que les Européens, et encore plus les Japonais, planchent sur des équipements avec des fonctions plus simples et précises.
Et le Québec dans tout ça ? « Ça bouge beaucoup », rétorque la conseillère en innovation avant d’énumérer les produits développés par Elmec et Nexus Robotics pour le désherbage et par Lapalme Agtech pour la récolte de choux et de brocolis. « Il y a une belle collaboration entre des entreprises qui travaillent sur les caméras, les capteurs, les bras robotiques, la robotique, l’intelligence artificielle. »
Izmir Hernandez souligne que les nouveautés ne se limitent pas aux opérations dans les champs. « Il y a beaucoup de plateformes de gestion pour les entreprises agricoles. On retrouve des logiciels pour les suivis d’application des pesticides. C’est très pratique pour les rapports qu’on doit produire pour les organismes gouvernementaux. » Un autre logiciel de gestion de la main-d’œuvre sera en mesure de déterminer le rendement de la production, par exemple.
La conseillère en innovation est en contact constant avec les cinq associations membres pour signaler lorsqu’un nouvel équipement sera testé dans un champ et inviter les producteurs à y assister. « On les consulte pour déterminer les tâches agricoles à prioriser », conclut Izmir Hernandez.