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En grandes cultures, les besoins azotés du maïs sont élevés et les références recommandent 170 kg N/ha (CRAAQ, 2010). Pourtant, les apports totaux réels au champ dépassent régulièrement 200 kg N/ha, une sorte d’« assurance » qui permet d’apaiser le sentiment d’inquiétude de perte de rendement. Ces apports au-delà des besoins réels entraînent pourtant des pertes financières et génèrent des gaz à effet de serre.
Il est vrai que dans un contexte où la pérennité des entreprises est principalement basée sur la rentabilité, la hausse des coûts des intrants en 2022 peut s’avérer relativement faible par rapport au risque de pertes financières liées à une diminution potentielle de rendement. Les essais terrain montrent que les besoins peuvent souvent varier de 0 à 250 kg N/ha selon plusieurs facteurs : la régie culturale, les conditions météorologiques, les textures de sol, les conditions de drainage souterrain et de surface, l’utilisation antérieure d’engrais organique, etc. Il s’avère donc impératif d’améliorer la précision des recommandations.
Mieux cibler les besoins réels
C’est dans cette optique que le développement d’un outil d’aide à la décision a été envisagé pour mieux cibler les besoins réels, selon chaque situation. Une prémisse d’un tel outil, basé sur des principes d’intelligence artificielle, a été développée par Jacob Brisson, étudiant à la maîtrise en génie informatique de la Polytechnique de Montréal. Cet outil est alimenté par une base de données bien étoffée, dont les valeurs proviennent d’essais réalisés depuis 1990 par différents organismes indépendants québécois (MAPAQ, AAC, IRDA, CÉROM, Sollio, Université Laval et les Clubs-conseils en agroenvironnement). Pour calculer les recommandations, certaines informations terrain sont considérées, comme la localité du champ, le précédent cultural, la qualité de drainage du sol, etc.
L’outil donne des résultats prometteurs, mais il n’en demeure pas moins que des essais terrain devront être réalisés pour valider sa pertinence et continuer à améliorer sa précision. Bien sûr, une multitude de facteurs influencent la disponibilité de l’azote et la capacité du sol à combler les besoins du maïs. C’est pourquoi cet outil doit être considéré comme une aide à la décision qui permettra aux conseillers et aux producteurs d’adapter leur fertilisation à chaque situation.
Ce projet a été financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du sous-volet 2.2 du programme Prime-Vert.