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Les termes mécanisation, robotisation, technologie numérique et intelligence artificielle font désormais partie du lexique agricole, et le secteur maraîcher ne fait pas exception. Pour une industrie où la main-d’œuvre représente parfois jusqu’à 50 % des coûts d’exploitation, l’intégration des nouvelles technologies s’impose comme la solution au manque criant d’ouvriers qualifiés.
Les ressources d’un réseau
Lors de la 26e édition des Journées horticoles et grandes cultures, une centaine de conférenciers et une cinquantaine d’exposants ont pu échanger avec les intervenants du milieu sur les enjeux de l’intégration technologique. « Souvent, les producteurs me demandent de chercher un équipement, ou ils me font part d’un besoin en technologie », indique Izmir Hernandez, conseillère en innovation au Réseau d’expertise en innovation agricole (REIA), qui animait le volet des nouvelles technologies en horticulture. L’organisme s’emploie à établir le lien entre les entrepreneurs, les centres de transfert de technologies et les développeurs, et à favoriser l’implantation de nouvelles technologies adoptées aux besoins des fermes québécoises.
Pour Mme Hernandez, cet accès aux concepteurs et aux distributeurs de technologies, combiné à la rétroaction des producteurs qui les utilisent, constitue le moteur d’un réseau créé par et pour les producteurs.
L’importance de valider
L’accès financier, la nécessité d’adapter les cultures aux nouveaux équipements et de trouver des ouvriers compétents pour les manœuvrer comptent parmi les défis de l’intégration technologique. Mais selon Izmir Hernandez, le principal frein à l’adoption des technologies reste le manque de validation. « Parfois, les producteurs peuvent se permettre d’acheter l’équipement, mais ils manquent d’information pour faire le dernier pas. Ils veulent valider le retour sur l’investissement, mais aussi la fiabilité du fabricant. L’entreprise est-elle financièrement solide? En cas de panne, est-ce que je pourrai obtenir de l’aide? Est-ce que cette technologie-là va fonctionner chez moi? Ce sont les points le plus souvent soulevés. » Pour elle, des événements comme les Journées horticoles et grandes cultures offrent aux producteurs, fabricants et chercheurs une plateforme pour exprimer des besoins et présenter des solutions innovantes. « Cette année, on a vu beaucoup d’échanges entre les conférenciers et le public. Ça contribue à rassurer les producteurs », relate la conseillère. Elle souhaite pousser encore plus loin ce concept de consultation avec la création d’un réseau public et démocratique d’essai de technologies. « Nous avons déposé une demande de financement auprès du MAPAQ pour un projet public visant à tester des technologies du Québec et d’ailleurs dans les fermes de nos membres », confirme-t-elle. La réponse du MAPAQ est attendue d’ici mars 2024.