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Maraîcher en production intensive depuis une décennie, Frédéric Tremblay utilise des copeaux de biomasse forestière résiduelle depuis maintenant trois ans pour chauffer sa serre. « Avant, on chauffait avec des bûches de bois, mais ce qui m’intéressait dans les systèmes aux copeaux, c’est que c’est automatisé », dit le propriétaire des Jardins d’Élisabeth, à Saint-Elzéar, en Beauce.
Il y a dix ans, il avait mené des investigations qui s’étaient avérées infructueuses. « La machinerie de l’époque n’était pas fiable. C’était très artisanal, relate-t-il. Mais il y a trois ans, quand j’ai refait mes recherches, j’ai trouvé deux fournisseurs de systèmes européens très performants. » Une subvention de Transition énergétique Québec lui a permis de s’équiper en épongeant une partie des frais.
Frédéric Tremblay s’alimente de trois sources : les résidus d’un fabricant de maisons en bois rond, les résidus forestiers que les voisins laissent en bordure de route et les résidus extraits de sa propre forêt.
Une fois déchiquetés, les copeaux sont accumulés dans un hangar, où une vis sans fin les achemine au brûleur de la chaudière. « S’il y a un problème, ça sonne sur mon téléphone », explique-t-il.
Les premiers apprentissages passés, il dresse un bilan fort positif de l’expérience. « Ça fonctionne très bien et mon coût de revient, sans les installations, est trois fois moins élevé que le propane, estime-t-il. Comme c’est peu dispendieux de chauffer la serre, on ne lésine pas, et ça fait qu’on a d’excellents rendements de production. » Il précise que l’aspect le plus important pour que cette démarche soit écologique est le type de biomasse utilisée. « Il faut s’assurer qu’elle est vraiment résiduelle », dit-il.