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Un nouveau projet vise à créer des zones exemptes du virus du syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) dans les régions du Bas-Saint-Laurent, de Charlevoix, ainsi que dans les MRC de L’Islet et de Montmagny. Ce projet pilote, coordonné par le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) et les Éleveurs de porcs du Québec, a démarré en septembre et se poursuivra jusqu’en décembre 2025. Il sera réalisé en partenariat avec les professionnels de la santé des éleveurs participants, les groupes de contrôle du SRRP locaux et les responsables des syndicats régionaux.
Ce projet permettra de développer et de déployer un programme basé sur les principes de zonage et de compartimentation (voir encadré) tels que proposés par l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).
La gestion de la biosécurité dans un contexte de compartiment cible trois actions spécifiques, soit :
1) le contrôle du statut sanitaire des animaux entrant dans le système (surveillance);
2) la mise en place de mesures de biosécurité pour prévenir l’introduction du virus du SRRP par les humains, les véhicules et les intrants;
3) la documentation et la communication des informations stratégiques aux clients qui reçoivent les animaux et aux autres éleveurs partenaires de la démarche de contrôle du SRRP dans la zone.
Finalement, chaque éleveur participant doit comprendre que, dans le cas d’une contamination par le virus du SRRP, il devra prendre les mesures appropriées pour minimiser les risques de transmission de la maladie aux autres sites de la région et envisager la mise en œuvre d’un plan d’action pour éradiquer le virus.
Des défis différents
La figure 1 montre les trois zones impliquées dans ce projet, soit :
1) toutes les MRC de la région administrative du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine;
2) les MRC de Charlevoix et Charlevoix-Est;
3) et les MRC de L’Islet et Montmagny.
Les trois régions ont des défis différents, mais elles ont un bon potentiel pour atteindre l’objectif de devenir des zones avec des animaux sans virus du SRRP.
Le Bas-Saint-Laurent (BSL) compte environ 30 sites de sélection-multiplication sur un total de 80 et joue un rôle clé en distribuant de futurs reproducteurs dans tout le Québec. Le BSL a déjà une large proportion des mouvements d’animaux (69 %) qui se font à l’intérieur même de la zone. Toutefois, les 30 sites dans la zone 3 qui sont la porte d’entrée de la région du BSL auront plus de défis du côté des entrées d’animaux, car 53 % d’entre eux proviennent de l’extérieur de la zone. Ces deux zones de la rive sud contiennent encore quelques sites avec des animaux contaminés par le virus du SRRP.
Les 32 sites de la zone de Charlevoix sont déjà exempts de SRRP. Cependant, une large proportion (46 %) des animaux introduits dans les sites de cette zone provient de lieux hors de la zone, et la grande proximité géographique des fermes augmente les risques de transmission régionale en cas de contamination d’un site.
L’équipe santé et biosécurité du CDPQ élaborera les cahiers de charges qui favoriseront le maintien des animaux des fermes participantes exempts du virus du SRRP. Il est aussi convenu que le personnel des Éleveurs de porcs pourra fournir des informations sur les mouvements des porcs pour faire fonctionner le volet « Surveillance ». Dans le cadre de ce programme entièrement volontaire, les éleveurs sont invités à s’inscrire et à s’engager activement dans les mesures nécessaires pour assurer la protection sanitaire de leurs sites situés dans les zones ciblées.
Ce projet est financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation dans le cadre du Programme de développement territorial et sectoriel 2023-2026 et par Les Éleveurs de porcs du Québec.
Le zonage et la compartimentation
« Le zonage et la compartimentation sont des stratégies de gestion des maladies qui visent essentiellement un même objectif, à savoir : établir des populations animales de statuts sanitaires différents en séparant les populations selon leur statut sanitaire et en appliquant des mesures de biosécurité pour prévenir l’introduction de maladies. Le zonage repose essentiellement sur des facteurs géographiques tels que des barrières naturelles ou celles créées par l’homme, alors que la compartimentation est davantage centrée sur la gestion de la biosécurité, au sein des établissements d’un même système de production. »
(Adaptation de OIE et Weltbank, Bonnes pratiques en matière de biosécurité dans le secteur porcin)