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Des chercheurs tentent de trouver des solutions de rechange à l’utilisation d’herbicides, dont le coût ne cesse d’augmenter et fluctue en raison des différents événements et catastrophes dans le monde. C’est le cas du glyphosate, un ingrédient présent dans les herbicides. Toutefois, à court terme, son utilisation est encore incontournable, surtout pour les producteurs de grandes cultures.
« Les herbicides sont tellement efficaces que ça a retardé la recherche d’alternatives. On n’avait pas de problème », avance Marie-Josée Simard, chercheuse en malherbologie pour Agriculture et agroalimentaire Canada. « Avec l’augmentation des résistances [des mauvaises herbes aux herbicides], la hausse des prix, une conscience plus grande de l’impact sur l’environnement et la santé, on est poussés à faire plus de recherches pour trouver des solutions de rechange », poursuit son collègue Martin Laforest, également chercheur scientifique en malherbologie.
La volonté du gouvernement fédéral de réduire les répercussions des changements climatiques et de favoriser l’adoption de pratiques d’agriculture durable teinte aussi les recherches.
Des méthodes à l’étude
Les chercheurs notent que les méthodes actuelles pour réduire l’utilisation d’herbicides – comme sarcler ou travailler le sol – ne sont pas économiques, surtout avec le prix du carburant.
Les études pour utiliser l’électrification ou des lasers en sont à leurs balbutiements, disent-ils. La distinction faite par le robot entre mauvaise herbe et culture reste encore à peaufiner pour obtenir les résultats souhaités. « Ce sont deux plantes vertes qui s’entrecroisent, illustre Martin Laforest. Aussi, quand c’est le moment de traiter, la mauvaise herbe est petite, la culture aussi. » Marie-Josée Simard précise également qu’il y a souvent plusieurs espèces de mauvaises herbes dans un même champ, ce qui complexifie la détection.
La chercheuse mentionne toutefois que des tests sur un équipement qui s’attache à une moissonneuse-batteuse sont effectués dans l’Ouest canadien. Cet équipement, qui broie les graines de mauvaises herbes plutôt que de seulement les renvoyer au sol, permet de réduire leur prolifération. Cet engin a été développé en Australie.
« Avant de développer d’autres méthodes, ça prend du temps, de l’expertise et de l’équipement », soulève Marie-Josée Simard. En attendant, la chercheuse recommande d’y aller d’une gestion intégrée et d’utiliser les herbicides le moins possible et au bon moment. Martin Laforest rappelle l’adage En as-tu vraiment besoin?, soulignant tout de même que plusieurs producteurs l’appliquent déjà.