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Avec les températures capricieuses et les aléas du prix des carburants au cours des dernières années, de plus en plus d’entrepreneurs en déneigement incluent dans leur contrat des clauses prévoyant des « extra » à leurs clients en fin de saison en cas de facteurs imprévisibles.
Pour Annie Roy, directrice générale de l’Association des déneigeurs résidentiels et commerciaux du Québec (ADRCQ), un bon contrat entre un déneigeur et son client doit contenir trois clauses : la hauteur du couvert de neige, le coût du carburant et l’assurabilité de l’entrepreneur.
Pascal Simoneau, de Déneigement Simoneau à Terrebonne, inclut la clause de la hauteur des précipitations de neige dans ses contrats, mais en a rarement fait usage même lors des hivers plus enneigés que la normale. « Chez nous, c’est en moyenne 250 cm de neige. Si on avait un hiver de 500 cm, ça se peut que j’impose une surcharge, mais en général, je n’aime pas envoyer une facture en fin de saison alors que le contrat a été signé. Par contre, j’avertis mes clients qu’ils peuvent s’attendre à une augmentation l’hiver suivant », explique l’entrepreneur qui s’occupe de près de 3000 entrées résidentielles.
Déneigeur à East Broughton dans Chaudière-Appalaches, Olivier Turcotte prévoit pour la première fois cet hiver inscrire une clause de hauteur de neige dans ses contrats. Jusqu’à maintenant, dans le but de garder ses tarifs raisonnables, le jeune entrepreneur prévenait ses clients qu’il ferait un nombre limité de passages par bordée de neige : une fois avant leur départ tôt le matin et une fois en avant-midi à la grandeur de l’entrée.
À Sainte-Thècle en Mauricie, Bertrand Cloutier a très peu de contrats fermes auprès de sa clientèle. « C’est environ 10 % pour le commercial et 20 % pour le résidentiel. Le reste, je facture à l’heure pour le commercial et au nombre de fois que je passe pour le résidentiel. Pour les cours privés, je charge 10 $ pour faire une trace pour permettre de sortir de la cour le matin et 20 $ pour déneiger au complet », souligne l’ancien agriculteur qui se consacre totalement à son entreprise en déneigement depuis cinq ans.
Ce mode de contrat représente évidemment un pari autant pour le client que l’entrepreneur. « Dans un hiver normal, ça revient pratiquement au même que ceux qui sont à contrat », note Bertrand Cloutier, reconnaissant en même temps que ce type d’entente peut bénéficier à l’une ou à l’autre des parties. « Lors des dernières saisons, cela a été plus avantageux pour moi, mais au fil du temps, ça s’équilibre. »