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Les élèves de l’école primaire du Geai-Bleu à Terrebonne ont eu toute une surprise en rentrant en classe cette année. Au cœur de leur bibliothèque, ils sont tombés nez à nez avec un immense appareil de cinq pieds carrés sur six pieds de hauteur, avec trois grands plateaux, des lumières et un réservoir d’eau. Ils pourront y faire pousser des légumes toute l’année en production hydroponique. « J’avais vu ce système passer sur les réseaux sociaux et je voulais lancer ça depuis longtemps », explique Karine Gamache, la préposée aux élèves handicapés qui a lancé le projet. Arrivée l’an dernier dans cette école, elle l’a tout de suite proposé à la direction.
Pour Catherine-Rose Elms, professeure de 3e année à l’école, le projet permettra aux enfants de développer leurs papilles. « Après avoir mangé des frites bourrées de sel, croquer dans une laitue, c’est moins excitant, reconnaît-elle. Mais quand on l’a fait pousser soi-même, c’est autre chose. Ça donne le goût et ça donne envie de recommencer! »
Parvenir à financer le projet a été un enjeu. À 17 000 $, l’installation commercialisée par l’entreprise Vireo, basée à Québec, n’est pas pour toutes les bourses. « L’école n’avait évidemment pas les budgets, explique Karine Gamache. Nous avons demandé aux élèves de 3e année de produire une lettre pour Lucie Lecours, la députée caquiste des Plaines, où l’école est située. » Armée de tout son courage et de ses lettres, l’initiatrice s’est pointée dans un événement politique qui se tenait dans la région. « J’étais nerveuse, j’avoue, mais Mme Lecours a tout de suite adoré le projet! » raconte-t-elle.
Grâce au budget discrétionnaire accordé aux députés, cette dernière a pu soutenir le projet, tout comme le premier ministre François Legault de même que les ministres Bernard Drainville (Éducation), Pierre Fitzgibbon (Économie, Innovation et Énergie), André Lamontagne (Agriculture et Alimentation), Mathieu Lacombe (Culture et Communications) et Caroline Proulx (Tourisme).
La production débutera dès la mi-
septembre. La serre peut accueillir 99 plants et permet d’obtenir de 4 à 5 récoltes par année. Le projet vise l’ensemble des 600 élèves de l’école. « On a deux comités qui vont se pencher sur la manière d’impliquer tous les élèves », précise Mme Gamache.
Parmi les projets, le service de garde compte organiser des activités de cuisine pour transformer les récoltes. On pense également à vendre des paniers de légumes pour financer les activités de l’école. « On veut aussi faire un livre de recettes. Il y a vraiment beaucoup de projets qu’on peut faire avec ça! » s’exclame l’initiatrice.
À la fin de l’année, l’appareil sera éteint et ce sera le moment de concentrer les efforts sur le potager extérieur de l’école.