Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les nouveaux matériaux agricoles en PVC offrent une résistance non seulement aux coups infligés par les animaux et la machinerie, mais aussi à l’usure du nettoyage et de la désinfection.
« Les planches de PVC ont vraiment la cote, ces dernières années, à cause de leurs qualités hygiéniques », affirme Elisabeth Cloutier, directrice générale d’Avenord, une compagnie implantée en Montérégie, surtout connue pour sa division de matériaux agricoles Agriclé.
La facilité d’entretien et la luminosité du PVC sont notamment appréciées par les producteurs laitiers ou porcins, mais aussi par les éleveurs de chèvres et de volailles, souligne Mme Cloutier. « Il n’y a pas encore de législation pour les poulaillers, mais on s’entend que du contreplaqué ou du plaqué peinturé, c’est beaucoup moins hygiénique que du PVC facilement nettoyable à la laveuse à pression. »
Plusieurs produits de ce type sont offerts sur le marché, à différents prix et de qualité variable. « Il faut bien s’informer avant de faire son choix. Il faut vérifier leur provenance, leur qualité de fabrication et leur garantie contre le fendillement et le jaunissement. Une laveuse à pression peut casser un panneau ondulé de mauvaise qualité », souligne la directrice générale.
Les planches de marque Trusscore sont particulièrement bien adaptées à la réalité agricole, poursuit cette dernière. Leurs produits peuvent être utilisés pour la finition des murs et des plafonds. Leur installation sans vis apparente prévient l’accumulation de saleté et de microbes, tout en évitant l’apparition de taches de rouille, souligne Mme Cloutier.
Trusscore offre aussi des panneaux de PVC pour créer des cloisons de parcs à veaux ou à cochons. « Ils sont utilisés dans la culture du cannabis, car ils sont résistants aux champignons », indique la spécialiste.
Pour usage intensif
Quoi choisir pour des murs frappés à répétition par les animaux? Le polyéthylène, répond Elisabeth Cloutier. « Il est très dense et très résistant aux impacts. Il est disponible en rouleaux, ce qui limite les joints. C’est ce qui est privilégié dans les bas de murs des porcheries », fait-elle remarquer.
Le polyéthylène est aussi en voie de remplacer les panneaux de Fibrociment autour des fondations. « Les agriculteurs sont des gens fiers. Ils n’aiment pas voir le Fibrociment se désagréger avec le temps. On le remplace par le polyéthylène pour protéger les fondations et faire une belle finition durable », dit l’experte.
Autre matériau durable : le madrier en plastique recyclé. « C’est un autre matériau avec des propriétés hygiéniques, parce qu’il n’y a rien de pire que l’urine ou l’eau en contact constant avec le bois. Ce madrier sera utilisé comme lisse basse pour créer une barrière étanche qui va empêcher l’humidité de monter dans la structure », explique Mme Cloutier. « Ce sera surtout utilisé dans les poulaillers. »
Laisser passer la lumière
La lumière naturelle jouera un rôle important dans l’architecture des nouveaux bâtiments agricoles. À ce titre, le polycarbonate aura une place de choix dans la liste de matériaux, prédit Elisabeth Cloutier. « C’est ce qu’on voit actuellement apparaître en Europe. »
Le polycarbonate est un matériau transparent et flexible, beaucoup plus résistant que le verre. Ses capacités isolantes sont équivalentes au verre. Il peut être utilisé avec abondance pour créer de grands pans de murs ou d’immenses puits de lumière. « La longueur des panneaux peut se rendre jusqu’à 40 pieds », précise Mme Cloutier.
De plus en plus populaire, le polycarbonate ne sera pas cantonné aux bâtiments destinés aux animaux. « Même dans un bâtiment d’entreposage, on aime travailler à la lumière du soleil. C’est aussi plus économique et durable », conclut Elisabeth Cloutier.
Prévoir les normes de demain
L’étanchéité et l’isolation ne sont pas des qualités exclusives à nos maisons. Ces qualités sont aussi essentielles aux bâtiments agricoles pour le confort des animaux et l’économie d’énergie, rappelle le constructeur Richard Deslandes.
« Tous les bâtiments que j’ai construits offrent une étanchéité égale à celle d’une maison », souligne-t-il.
Selon l’entrepreneur, les bâtiments agricoles doivent être construits pour obtenir une cote d’isolation égale à la norme d’habitation résidentielle Novoclimat. « Présentement, les bâtiments doivent atteindre une cote de R20. Mais la cote de R25 sera exigée un jour. Les bâtiments doivent être construits pour atteindre cette norme-là », estime-t-il.