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Les éleveurs de volaille dont les sites d’élevage sont frappés par la grippe aviaire voient rapidement débarquer chez eux une équipe d’intervention d’urgence de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Dirigées par des inspecteurs et vétérinaires chargés de la biosécurité, de l’épidémiologie ou du contrôle des déplacements, ces équipes comptent également en arrière-scène plusieurs membres qui se déploient pour mener les activités d’élimination des oiseaux, de nettoyage et décontamination du site d’élevage.
Ces employés proviennent de différents départements de l’ACIA, dans des champs de compétences variés « comme les finances, la communication ou la planification », spécifie l’Agence dans une réponse par courriel. « Ce sont des employés volontaires qui sont sélectionnés en fonction de leur expertise, de leur volonté de s’impliquer et de leur disponibilité, et qui fonctionnent généralement en rotation de trois semaines », précise-t-elle. Ces employés reçoivent différentes formations pour se préparer aux interventions. Ils peuvent ensuite être temporairement relevés de leurs fonctions habituelles pour intervenir dans une situation d’urgence.
Depuis un an, ces équipes sont très sollicitées en raison de la vague de cas de grippe aviaire qui frappe des élevages de volailles d’un bout à l’autre du pays. « Heureusement, on a toujours des volontaires », se réjouit Manon Racicot, vétérinaire épidémiologiste pour l’ACIA. Cette dernière ajoute que ces gens interviennent en rotation, mais que ces rotations ont été très nombreuses depuis un an. « Le bon côté, c’est que ça permet de former des gens qui n’ont pas nécessairement été exposés aux mesures d’urgence avant. Au Québec, ce genre de déploiement ne s’est pas produit très souvent. La plupart de nos crises en santé animale se sont passées dans l’Ouest [canadien], avec des crises comme celle de la vache folle », donne-t-elle en exemple.
L’ACIA précise à ce titre que plusieurs membres de ses équipes d’intervention ont eu l’occasion de mettre en application les procédures lors des précédentes éclosions de maladies animales ailleurs au pays, et que ces membres mettent en commun leur expertise avec les équipes de toutes les provinces. « Le Canada a en effet connu plusieurs précédentes éclosions d’influenza aviaire, notamment en 2014 (Colombie-Britannique) et 2015-2016 (Ontario). Des interventions pour des maladies touchant d’autres espèces ont aussi déjà eu lieu, par exemple pour la tuberculose bovine ou l’anémie infectieuse du saumon », précise l’ACIA.