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Depuis moins d’un mois, quatorze sites d’élevages avicoles, dont douze troupeaux commerciaux, ont été frappés par la grippe aviaire hautement pathogène de la souche H5N1. « C’est inquiétant, car la période migratoire n’est pas terminée et déjà, on compte presque le même nombre de sites infectés en 2023 que ce qu’on a eu dans toute l’année 2022 », réagit Martin Pelletier, coordonnateur de l’Équipe québécoise de contrôle des maladies avicoles (EQCMA).
Dans les derniers jours, soit du 13 au 22 avril, sept troupeaux de Saint-Hélène-de-Bagot, en Montérégie, dont plusieurs élevages de canards, ont successivement fait gonfler la liste des sites infectés cette année.
Ces cas s’ajoutent aux autres survenus plus tôt depuis le début avril à Ange-Gardien (4 cas), en Montérégie, à Carignan (1 cas dans un troupeau commercial et 1 cas dans un petit élevage), également en Montérégie, et à Sherbrooke, en Estrie (1 cas dans un petit élevage). Neuf cas était également survenus au début de l’année, de la fin janvier au début février, dans des élevages de canards de la Montérégie Ouest.
En 2022, l’Agence canadienne d’inspection des aliments dénombrait environ 530 000 oiseaux d’élevage morts ou euthanasiés en raison de cette maladie au Québec. En 2023, quelque 200 000 oiseaux se sont ajoutés au bilan de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA). Mais ce bilan pourrait rapidement s’alourdir, prévient M. Pelletier, puisque les derniers sites infectés ne sont pas encore comptabilisés.
Rappelons que ces sites d’élevages infectés ont un effet collatéral sur les fermes avicoles du voisinage, placées en zone dite « de contrôle primaire », qui doivent rehausser leurs mesures de biosécurité et obtenir des permis pour différentes activités de livraisons. Les fermes situées dans un rayon de 0 à 1 km de distance d’un site infecté doivent quant à elles attendre la fin de la décontamination pour pouvoir réintroduire de nouveaux oiseaux dans leurs élevages.