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L’industrie québécoise du canard a repris son envol, après avoir fortement subi les contrecoups de la grippe aviaire. Mais les portes des marchés internationaux tardent à se rouvrir.
« Notre volume de production est reparti, mais on attend toujours que les systèmes fédéraux rouvrent les marchés », affirme le président de l’Association des éleveurs de canards et d’oies du Québec, Robert Caswell. Selon lui, la balle est dans le camp du gouvernement fédéral.
En vertu des ententes conclues avec certains pays, les exportations doivent être mises sur la glace dès qu’un cas de grippe aviaire est confirmé dans la province. L’influenza aviaire a frappé tour à tour, en 2022 et 2023, les trois principaux transformateurs, soit Canards du Lac Brome, Fermes Hudson Valley et Rougié.
Mais cet épisode est bien derrière eux, assure M. Caswell, également président des Fermes Hudson Valley Canada, à Saint-Louis-de-Gonzague. Et, donnée encourageante, selon lui, les statistiques de la maladie seraient au plus bas en 2024 au Canada et aux États-Unis.
Les exportations, dont au Japon et à Taïwan, peuvent représenter près de 30 % du volume de production de foie gras, spécialité des Fermes Hudson Valley et Rougié de Marieville, estime le président de l’Association des éleveurs de canards et d’oies du Québec.
Importance capitale
« Les éleveurs de canards au Québec ne sont pas régis par la gestion de l’offre, comme c’est le cas de la volaille (poulet) au Canada », souligne la vice-présidente, services techniques et réglementaires au Conseil de la transformation alimentaire du Québec, Christine Jean. « L’accès aux marchés extérieurs et l’importation de génétique ont donc une importance capitale », ajoute-t-elle.
Le député bloquiste de Berthier-Maskinongé, Yves Perron, a interpellé au début du mois de juin le ministre de la Santé, Mark Holland, à ce sujet. « Nos producteurs ne sont pas capables de faire leurs exportations. Mais au même moment, les canards rentrent de Thaïlande, de Hongrie et de France et, pas toujours, selon nos producteurs, en respectant nos normes nationales », a dénoncé M. Perron.
Les activités de transformation du canard réalisées au Québec représentent environ 80 % de la production canadienne. Pour l’heure, les transformateurs de canards se concentrent sur les marchés locaux, fait valoir Robert Caswell. Mais la situation n’a rien d’idéal. La réouverture des marchés internationaux représenterait ainsi une bouffée d’air frais qui permettrait à l’industrie de retrouver une erre d’aller, dit-il.