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Bien qu’ils causent des dommages sur les terres agricoles, les dindons sauvages ne représentent pas de risques significatifs de propagation de la grippe aviaire, selon le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP).
« Aucun cas d’influenza aviaire n’a été diagnostiqué chez le dindon sauvage à ce jour au Québec ni ailleurs au Canada, et ce, malgré une surveillance rehaussée chez les oiseaux sauvages », rapporte Daniel Labonté, porte-parole au MELCCFP. Ce dernier précise toutefois que quelques cas ont été répertoriés aux États-Unis.
Malgré tout, le ministère estime que cet oiseau et les autres espèces de la même famille, comme les pintades, les cailles et les faisans, ne constituent pas un « réservoir » de l’influenza aviaire, contrairement aux oiseaux aquatiques et de rivages comme les oies, les bernaches, les canards et les goélands. Cette position s’appuie sur un rapport publié en avril 2021 qui conclut que les différents pathogènes véhiculés par le dindon sauvage, comme Mycoplasma gallisepticum (MG), la salmonella enterica ou l’influenza aviaire, représentent un risque de « négligeable à faible » de propagation dans les élevages de volailles et les autres types d’élevages de la province. « Les pathogènes du dindon sauvage ont souvent fait l’objet d’études aux États-Unis et en Ontario, et si les soupçons sur le risque sanitaire que représente cette espèce sont grands, il n’existe cependant pas de preuve solide indiquant que le dindon sauvage constitue une source d’agents pathogènes significative pour les volailles domestiques », conclut le rapport intitulé Évaluation des risques sanitaires pour les élevages avicole et bovin associés à la présence de dindons sauvages sur le territoire québécois.
Alliances entre chasseurs et producteurs
Par ailleurs, la chasse aux dindons sauvages demeure l’outil privilégié pour « limiter les dommages aux récoltes et favoriser la cohabitation avec la faune en milieu agricole », selon le MELCCFP. Ce dernier encourage les partenariats entre les agriculteurs et les chasseurs de dindons sauvages, qui peuvent être chassés au printemps partout au Québec, ainsi qu’à l’automne, dans certaines zones où les populations sont les plus élevées.