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L’entreprise Canards du Lac Brome, dont les élevages ont été durement frappés par la grippe aviaire hautement pathogène au printemps 2022, a démenti des rumeurs de fermetures qui circulent à son endroit. « Malgré des chiffres qui peuvent paraître exorbitants, le plan de relance est bel et bien amorcé et procure des résultats sur le plan de notre efficacité opérationnelle et de nos ventes », a déclaré Angela Anderson, directrice générale de l’entreprise, par voie de communiqué, le 18 juillet. Cette dernière avait pourtant tenu des propos qui laissaient croire l’inverse, à la mi-juillet. Dans une entrevue accordée au journal La Voix de l’Est, elle avait indiqué qu’il y avait de fortes possibilités que l’entreprise ferme ses portes si elle n’obtenait pas un soutien financier du gouvernement provincial.
Rappelons qu’en 2022, après avoir dû éliminer la majorité des oiseaux de ses sites d’élevage de canards, y compris les œufs de son site de reproduction, l’entreprise avait réclamé une aide de quelque 20 M$ auprès des deux paliers gouvernementaux pour traverser cette crise. Sans reconfirmer ces chiffres, Canards du Lac Brome indique avoir récemment déposé un plan de relance auprès du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, André Lamontagne, et son homologue fédéral, avec lesquels des négociations sont toujours en cours.
« Malgré ces circonstances exceptionnelles, je maintiens fermement que Canards du Lac Brome est et demeurera en activité tant et aussi longtemps que ces discussions progressent et vont de l’avant », affirme pour sa part Mario Côté, président du Groupe Mario Côté, qui est propriétaire de l’entreprise.
Une viande 20 % plus chère depuis un an
Depuis le printemps 2022, le prix de la viande de canard a augmenté d’environ 20 % sur les tablettes des épiceries, indique André Michaud, président de la firme de services-conseils Agro Québec. Ce collaborateur de Canards du Lac Brome spécifie que les nombreux élevages de canards touchés par la grippe aviaire hautement pathogène tant au Québec qu’au Canada, aux États-Unis et ailleurs dans le monde ont créé une baisse importante de la production, alors que la demande pour cette viande est en croissance. Cette situation a donc exercé une forte pression sur les prix.
De plus, pour des entreprises comme Canards du Lac Brome, dont les sites de reproduction ont été décimés par la maladie, il est également plus long de retrouver le rythme de production d’auparavant puisque le troupeau a dû être redémarré avec une nouvelle génétique moins performante, explique M. Michaud. « Il faut repartir à zéro, c’est du jamais vu, et il n’y a aucun programme d’aide financière qui couvre ce type de pertes au niveau de la génétique. Les impacts financiers liés à cette crise sont donc loin d’être finis », anticipe le conseiller. L’entreprise doit également investir d’importantes sommes dans le réaménagent de ses bâtiments d’élevage afin de s’adapter à des normes de biosécurité rehaussées, « puisque la grippe aviaire est désormais là pour rester », ajoute-t-il.