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Saint-Gabriel-de-Brandon — Les journées chaudes et ensoleillées de septembre auront bénéficié à la qualité de la vigne. « Ça nous permet d’augmenter la sucrosité », explique Paul Jodoin, du Vignoble Saint-Gabriel, de Saint-Gabriel-de-Brandon, dans Lanaudière.
« Je ne suis pas croyante, mais Dieu a pensé à nous », raconte France Cliche, copropriétaire du vignoble Le Mas des Patriotes, à Saint-Jean-sur-Richelieu, en Montérégie, qualifiant le beau temps auquel ont eu droit les régions du sud de la province, ces dernières semaines, après une saison marquée par la pluie. « Septembre a été notre survie! » s’exclame-t-elle.
Comme d’autres au Québec, la viticultrice affirme toutefois avoir connu une saison moyenne. « On ne peut pas le savoir précisément, parce que les vendanges ne sont pas terminées, mais ce ne sera ni une année mauvaise, comme en 2022, ni une année exceptionnelle », estime-t-elle. Pour le Vignoble d’Oka, dans les Laurentides, ce fut carrément une très mauvaise saison. En fait, ce sont les vignes du cépage frontenac, rouge et gris, qui ont surtout pâti.
Dans d’autres vignobles, on a tout de même constaté quelques dommages engendrés par la pluie. Au Mas des Patriotes, c’est aussi un cépage frontenac qui a subi le contrecoup, mais dans une bien moindre mesure. « On a perdu environ 5 % », estime France Cliche, copropriétaire du vignoble, qui compte également du merlot, du pinot noir, du pinot gris, du chenin blanc et du chardonnay. « Le frontenac blanc est notre cépage qui mûrit en premier chez nous, c’est pour ça. Et il a reçu de la pluie juste avant qu’on le récolte. »
Quelques effets remarqués également, au Domaine de Lavoie, à Rougemont, en Montérégie. « Un peu [de raisins pourris]. Une grappe ici et là, mais rien d’important. Sauf qu’on n’a jamais vécu ça », dit le copropriétaire Francis Lavoie.
Au Vignoble Saint-Gabriel, c’est le champignon l’anthracnose qui s’est invité, jaunissant et abîmant les feuillages de notre marquette. « Pour ce qui est de l’anthracnose, ça va nous obliger à étendre de la chaux soufrée plus tôt l’an prochain », dit Paul Jodoin.
En ce qui a trait à la prochaine saison, au Vignoble d’Oka, on se questionne sur l’avenir des 5 000 pieds de frontenac, soit le tiers des vignes. « Le marquette et le sabrevois ont bien résisté, dit Michel Levac. Le frontenac a toujours bien produit jusqu’ici. C’est avec ce cépage qu’on a commencé, mais là, on se demande si on va les
garder… »