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Vegpro International a entrepris la construction, à Sherrington, en Montérégie, de ses toutes premières serres, qui seront opérationnelles dans les premiers mois de 2025.
Ce grand projet avait d’abord été annoncé en 2021, avec une ouverture initialement prévue pour 2022. L’important producteur de laitues explique ce délai par le changement de propriétaire et le départ de l’un des deux cofondateurs québécois, qui a occasionné la vente de la majorité des actions à un fonds d’investissement américain, Vision Ridge Partners. « Le nouveau propriétaire a voulu refaire tous les calculs pour ce projet. C’est un gros investissement », souligne Anthony Fantin, cofondateur et président-directeur général de Vegpro.
L’investissement est par ailleurs passé d’une prévision de 55 M$ à 130 M$, une augmentation qu’Anthony Fantin attribue principalement à l’inflation et à la hausse des salaires. Cela dit, la superficie de production a aussi augmenté par rapport au projet initial, passant de 4 à 5 hectares. La capacité de production sera aussi considérablement accrue, passant des 100 000 livres de produits par semaine à 150 000 livres. Vegpro compte y faire pousser de la laitue, sa spécialité, mais de variétés différentes que celles produites en champ, à savoir des verdurettes.
Les serres, qui fonctionneront 12 mois par année, seront chauffées et climatisées, avec une ouverture de fenêtres occasionnelle. Le système de production sera hautement automatisé.
L’entreprise a envisagé la production verticale, c’est-à-dire en milieu totalement opaque, mais elle a délaissé cette option. « Avec ce qu’on désire faire pousser et les systèmes de production intérieurs, développés en Europe, qu’on veut utiliser, dit-il, c’était plus intéressant et efficace d’utiliser [en partie] les éléments de la nature. »
L’entreprise a entrepris des démarches pour obtenir une certification bio, ce que permet la réglementation quand la production est en terreau plutôt qu’hydroponique.
Pour ce qui est d’écouler les 150 000 livres de laitues produites et vendues sous la marque Attitude, la mise en marché est appelée à évoluer. « Au départ, on va produire pour un marché à l’intérieur de 500 km, donc en exportant une partie aux États-Unis, le temps que le marché québécois absorbe bien tout ça, explique le dirigeant. Mais l’objectif ultime est que ces serres ne desservent que le marché du Québec et peut-être un peu les Maritimes. Après, qu’est-ce que les détaillants feront avec ça? Est-ce qu’ils vont en envoyer dans l’est de l’Ontario? Peut-être. »
Une portion des serres servira à de la recherche et développement. « On va entre autres travailler sur la production d’épinards, qui est très difficile en Floride, dit Anthony Fantin, faisant référence à cet autre lieu de production de l’entreprise.
« On est toujours à la recherche de nouveaux légumes qu’on pourra fournir 12 mois par année au Québec. » Un deuxième complexe de cinq hectares est également dans les cartons de Vegpro.