LAVAL – Souhaitant faire connaître sa boutique à la ferme, un grossiste en fleurs de Laval a organisé un premier marché de Noël dans ses serres chauffées remplies de milliers de poinsettias.

Un peu plus d’une vingtaine de kiosques d’exposants, répartis dans l’allée centrale d’une des serres de l’entreprise lavalloise Les Serres Cléroux, ont attiré une foule familiale à la recherche d’idées cadeaux pour les Fêtes, les 23 et 24 novembre.

Autour des exposants se trouvaient des milliers de poinsettias, fleurs emblématiques du temps des Fêtes. Cet impressionnant arrière-plan coloré a provoqué l’émerveillement, tout en contribuant à l’ambiance festive. « Nos serres sont encore remplies de poinsettias, prêts à être livrés dans les magasins. On s’est dit que c’était une belle occasion de créer un événement pour attirer les gens chez nous et leur faire connaître nos serres et notre boutique. Notre objectif est de se rapprocher des familles et d’aller de plus en plus vers l’agrotourisme, en créant des événements et des activités, comme des ateliers de fabrication de bouquets de fleurs ou de couronnes de Noël », a expliqué Mathieu Cléroux, relève officielle de la ferme.

La majorité des artisans présents à ce marché de Noël provenaient de Laval et bon nombre étaient des producteurs agricoles et artisans agroalimentaires, dont la Fromagerie du Vieux Saint-François, Les Agneaux de Laval, Le Château de Miel, le vignoble et cidrerie Château Taillefer Lafon ainsi que la Lavandoise.

« Ils ont trouvé ça tellement intéressant en apprenant que ça se passerait dans les serres chauffées », affirme Sarah Leblond, directrice marketing du Groupe Cléroux. « Souvent, les artisans ont froid dans les marchés de Noël extérieurs. Le fait que ce soit au chaud était vraiment plus simple pour tout le monde. »

Les clés pour un événement réussi

Pour faire naître la magie de Noël, attirer la clientèle et donner envie aux exposants de revenir d’une année à l’autre, quelques trucs semblent faire l’unanimité chez les organisateurs de marchés de Noël à la ferme.

Ne pas charger de frais aux exposants est un bon départ, selon Pierre Laframboise, de la Ferme Peabody.

Décoration et musique contribuent à recréer la magie de Noël. « Les odeurs sont aussi très importantes. Nous aurons des pains en père Noël, biscuits et beignes. Il suffit d’ouvrir la porte pour succomber », dit Nathalie Massé, d’Un goût de miel.

L’animation favorise la création de bons souvenirs. « On prévoit des feux de camp pour faire griller des guimauves, des breuvages réconfortants comme chocolat chaud et jus de pomme épicé, une équipe de lutins chaleureux et une mascotte de biscuit en pain d’épices », énumère Marie-Claude Labbé, de Zoo Animation.

S’y prendre d’avance et constituer une bonne équipe de bénévoles peut faire la différence, croient Antoine Trudeau et Myriam Pilon-Domenack, de la ferme La Bricole. « Un des défis les plus importants est d’être en mesure de faire la promotion de l’événement pour attirer la clientèle à la ferme, à un moment où le réflexe d’achat d’aliments locaux peut être moins intuitif et où notre kiosque à la ferme est fermé depuis plus d’un mois, affirme Mme Pilon-Domenack. On essaie de planifier l’événement deux mois à l’avance pour voir venir les défis d’organisation et de promotion. »