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Le Senecavirus A (SVA), aussi connu sous le nom de virus de la vallée des Sénécas, a été détecté pour la première fois au Québec dans un centre de rassemblement de truies de réforme pendant la période des Fêtes. Martin Pelletier, coordonnateur de l’Équipe québécoise de santé porcine (EQSP), précise qu’en soit, ce virus ne représente pas une grande source d’inquiétude pour les éleveurs de porcs, puisqu’il peut causer une légère hausse de mortalité, notamment chez les porcelets, mais peu de pertes « technico-économiques » sur la production. « C’est quand même une maladie qu’on ne veut pas ici, nuance M. Pelletier, parce qu’elle crée des vésicules qui s’apparentent à trois autres maladies à déclaration obligatoire : la fièvre aphteuse, la maladie vésiculeuse du porc et la stomatite vésiculeuse », énumère-t-il. Ainsi, les éleveurs qui observent des symptômes comme, entre autres, de la boiterie aiguë, des vésicules ou des ulcérations sur le groin des animaux doivent déclarer la situation à l’Agence canadienne d’inspection des aliments, pour que celle-ci s’assure qu’il s’agit bien du SVA, et non de l’une des trois autres maladies à déclaration obligatoire pour laquelle elle est responsable d’intervenir. « Si c’est dans un abattoir, par exemple, ça implique l’arrêt des opérations pendant 24 h-48 h, le temps que les analyses soient faites », donne en exemple M. Pelletier afin d’illustrer pourquoi la présence de cette maladie au Québec est une mauvaise nouvelle. Plusieurs centres de rassemblement pour les truies de réforme au Canada et aux États-Unis sont contaminés, depuis 2015, par ce virus.
L’hypothèse de la récente contamination au Québec serait qu’un camion de transport ayant transité par l’un de ces centres ait amené le virus jusqu’ici, indique M. Pelletier. Des mesures ont été mises en place pour limiter la propagation, et les analyses qui ont été faites à la suite de la détection laissent croire que la maladie ne se serait pas propagée dans les élevages.
Quelques signes cliniques du Senecavirus A
- Boiteries aiguës dans un groupe de porcs;
- Vésicules, ulcérations et érosions sur le groin, les narines, les muqueuses orales, la langue, les mamelles, la peau et les pieds;
- Gonflement et apparition d’une bande blanche au niveau de la bande coronaire (jonction des onglons et du pied);
- Anorexie, léthargie et/ou fièvre (jusqu’à 40,5 °C en début de maladie);
Chez les nouveau-nés (moins de 7 jours)
- Infection survenant peu de temps après la naissance (5 à 6 heures d’âge);
- Présence ou pas de diarrhée;
- Augmentation soudaine du taux de mortalité présevrage avec un retour à la normale en 4 à 10 jours.
(Source : EQSP)