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C’est devenu une évidence : le climat change. Et le milieu agricole en ressent directement les effets. Le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) a donc développé une série de capsules vidéo pour mettre l’accent sur les bonnes pratiques à adopter afin de déjouer les baromètres déboussolés.
Que faire durant les périodes de canicule pour assurer le bien-être animal, sans diminuer les performances? Comment optimiser l’utilisation de l’eau et limiter les émissions de GES?
Les réponses, et beaucoup plus, se trouvent dans le matériel (capsules vidéo et fiches techniques) conçu par le CDPQ, accessible depuis peu sur son site Internet et sur les réseaux sociaux.
Tous y trouveront leur compte, car le sujet en est un d’intérêt, estime l’agronome Sébastien Turcotte, responsable bâtiments et régie d’élevage au CDPQ.
Le stress thermique vécu par les porcs en période de canicule est d’ailleurs l’un des plus grands impacts des changements climatiques dans l’industrie porcine, selon M. Turcotte. « Mais il y a plein de stratégies à mettre en place pour le réduire », ajoute-t-il.
Travail d’équipe
C’est justement pour partager ces informations que les capsules vidéo ont été produites avec l’aide financière du Programme d’appui à la lutte contre les changements climatiques en agriculture du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, explique l’agronome.
Plusieurs partenaires ont collaboré au projet. Parmi eux : le Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec (CDAQ) et l’Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA). L’expertise du Consortium Ouranos et de l’Université Laval a également été mise à profit.
Une première mouture du projet a d’abord été réalisée en 2022 afin de développer du matériel de formation asynchrone et accessible aux différents intervenants de l’industrie porcine. L’ensemble du contenu a été bonifié au cours des derniers mois pour une diffusion à plus grande échelle.
« Consulter ces documents permet d’être dans une démarche proactive », souligne le conseiller en agroenvironnement, modélisation et démarches participatives au CDAQ, Sylvestre Delmotte.
« Cela permet d’essayer d’anticiper [l’impact des changements climatiques], plutôt que d’en subir les conséquences. Et on sait que ça coûte toujours moins cher d’anticiper que de réagir a posteriori », ajoute-t-il.
Les producteurs qui souhaitent pousser plus loin l’exercice peuvent d’ailleurs contacter le CDPQ, ainsi que leur conseiller, pour profiter de la démarche Agriclimat. Celle-ci permet la réalisation, à leur ferme, d’un diagnostic de lutte contre les changements climatiques, souligne M. Delmotte.
Si Agriclimat a été lancé avec un réseau de fermes pilotes, la démarche n’en est pas moins offerte à tous, précise-t-il. Une aide financière peut être obtenue dans le cadre du programme Services-conseils.
L’agronome du CDPQ Sébastien Turcotte croit pour sa part que les éleveurs ont tout à gagner à revoir certaines pratiques, souvent à coût minime, en fonction des changements climatiques.
« Quand on joue sur un tableau, ça a souvent un impact positif sur plein d’autres tableaux », calcule-t-il.