Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Un camion semi-remorque qui transportait environ 200 porcs vers l’usine de transformation d’Aliments Asta, à Saint-Alexandre-de-Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent, a basculé dans une courbe d’accès de l’autoroute 20 Est, le 17 novembre.
Le renversement s’est produit vers 13 h 15 et aurait été causé « par une combinaison de la vitesse et de la configuration de la courbe », rapporte Frédéric Deshaies, porte-parole de la Sûreté du Québec (SQ). Le conducteur de la semi-remorque n’a pas été blessé. Plusieurs porcs sont toutefois restés coincés à l’intérieur de la remorque, alors que d’autres, environ quatre ou cinq, ont pu sortir par une ouverture.
Une intervention longue et compliquée
Peu après l’accident, plusieurs automobilistes se sont arrêtés pourporter secours au conducteur et rapatrier les bêtes qui s’étaient échappées. « On a été capables de les contenir au même endroit pour éviter un autre accident sur l’autoroute », indique le directeur du Service de sécurité incendie KamEst, Robin Laplante.
Une laborieuse opération de récupération des animaux et de remorquage a suivi et s’est terminée autour de 18 h, soit pendant environ cinq heures. La récupération des animaux a été complexifiée par le type de remorque utilisée pour leur transport, qui comptait trois étages. « Avec le renversement, les paliers ont bougé un peu et c’était plus difficile d’avoir accès aux porcs. On a dû faire une ouverture sur le toit de la van pour les sortir, rangée par rangée », raconte M. Laplante.
La majorité des porcs, soit environ 150, ont eu une bonne frousse, mais ont survécu et ont pu être réacheminés vers leur destination. Une cinquantaine de bêtes blessées ont été euthanasiées sur place sous la supervision d’un vétérinaire.
Employés et dirigeants d’Aliments ASTA en renfort
L’accident est survenu tout près de l’usine de transformation Aliments Asta, qui a immédiatement envoyé une équipe pour aider au transfert des porcs dans une autre remorque. Même les dirigeants de l’entreprise, dont la directrice générale, Stéphanie Poitras, et son frère, Kevin, sont allés sur place.
Le directeur du Service de sécurité incendie KamEst, Robin Laplante, dit avoir grandement apprécié ce soutien des équipes d’Aliments Asta. « On n’a pas les mêmes outils que les transporteurs d’animaux pour manœuvrer de telles bêtes. On a nos échelles, qui peuvent servir de clôture, mais le cochon voit le trou à travers les barreaux et essaie d’aller là. Tandis que les camionneurs d’Asta, ils ont les panneaux fermés, pis ça, ça va super bien », rapporte-t-il.
La perte de quelques dizaines de porcs de la cargaison n’affectera ni le transformateur ni la ferme d’où provenaient les animaux, selon Mme Poitras, qui précise que c’est le transporteur qui doit normalement réclamer le montant des pertes à son assureur.
Deuxième accident au même endroit
C’est la deuxième fois qu’un accident impliquant une cargaison de porcs survient au même endroit. Le porte-parole de la SQ, Frédéric Deshaies, souligne d’ailleurs que la signalisation, à cet endroit, est « optimale ». Malgré tout, un rapport d’enquête de la SQ sera remis au ministère des Transports du Québec, qui évaluera si des ajustements supplémentaires sont requis. Selon le directeur du Service de sécurité des incendies Robin Laplante, qui est d’ailleurs aussi intervenu lors du premier accident en février 2013, « les porcs sont une charge vive qui se déplace lors d’un virage », ce qui peut avoir surpris le conducteur, mentionne-t-il. « Je pense que la situation peut probablement s’expliquer par un bon mélange de tout : l’expérience du chauffeur, la courbe et la configuration de la remorque, dont la charge se situait au-dessus des essieux, alors que pour d’autres types de remorques, elle se situe plus bas », observe-t-il.