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La grève déclenchée le 1er juillet par quelque 7 000 débardeurs de 30 ports de la Colombie-Britannique a des répercussions sur les entreprises québécoises de transformation de porcs qui exportent leurs produits vers l’Asie.
C’est le cas d’Olymel, qui achemine environ 120 conteneurs par semaine de porc frais emballé sous vide (communément appelé le porc chill) et de porc congelé à partir des terminaux portuaires de la Colombie-Britannique.
« On a environ 1,1 million de kilogrammes qui passent par la Colombie-Britannique chaque semaine, dont 600 000 kg de porc du Québec et 700 000 kg de porc de notre usine de Red Deer, en Alberta », résume Richard Vigneault, porte-parole d’Olymel.
Une grande proportion de ces produits est destinée aux marchés du Japon et de la Corée, deux importants clients qu’Olymel ne veut pas perdre. « Ce sont des clients qui aiment pouvoir se fier sur une chaîne logistique fiable. Or, le message que cette grève leur envoie, c’est que la chaîne n’est pas fiable. On va essayer de les garder par tous les moyens possibles », soutient M. Vigneault.
Le 6 juillet, aucune entente n’était encore intervenue entre les employeurs maritimes de la Colombie-Britannique et le syndicat des employés des ports de la province.
Olymel travaillait alors à un plan de contingence pour faire face aux ralentissements de ses exportations à court terme. L’une des solutions mises de l’avant était de congeler le porc non encore expédié pour le conserver plus longtemps. Toutefois, dans l’éventualité où la grève perdurerait, les solutions pour trouver de nouveaux marchés pour ces produits ou pour les acheminer vers leurs destinations par d’autres chemins représenteraient un exercice « complexe et dispendieux », souligne le porte-parole d’Olymel. « Plus ça dure, plus les perturbations vont être inquiétantes. On s’attend aussi, lorsque la grève se terminera, à un engorgement des produits dans les ports. C’est quelque chose dont on se serait passé compte tenu de la crise que l’industrie du porc traverse actuellement », ajoute-t-il.
La situation inquiète aussi l’entreprise DuBreton, transformateur de viande de porc biologique de Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent. « C’est certain que ça rend les acheteurs japonais soucieux, parce que ça rallonge le temps de transit, et ça les fait réfléchir avant de faire un achat. Disons que ça ne facilite pas la tâche aux abattoirs canadiens », souligne Mario Goulet, vice-président au marketing et au développement des marchés chez DuBreton.