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« Nous avons 32 % de nos membres qui sont des femmes et cela doit se refléter au sein de nos instances démocratiques », a souligné le président des Éleveurs de porcs du Québec, Louis-Philippe Roy, le 10 novembre à Québec, dans le cadre de l’assemblée semi-annuelle de l’organisation. Celle-ci dit faire figure de leader en étant la première du milieu agricole à adopter une telle charte, dans laquelle elle s’engage entre autres à mettre fin « à la discrimination et aux préjugés fondés sur le sexe, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, le handicap, la religion et l’ethnie ».
Lunettes de femmes
Bien que beaucoup de travail reste à faire pour que cette stratégie porte ses fruits, reconnaissent les Agricultrices du Québec, l’organisation estime qu’il s’agit d’un pas dans la bonne direction.
La présidente du regroupement, Valérie Fortier, ajoute que, bien souvent, le modèle qui prévaut dans les conseils d’administration (CA) est encore adapté à la réalité des hommes, avec, par exemple, « trop de réunions, ou des réunions qui finissent trop tard et qui compliquent la conciliation travail-famille », donne-t-elle en exemple. « Il y a quelques années, l’UPA du Centre-du-Québec a changé sa façon de faire après avoir compris que ces horaires nuisaient au recrutement féminin. Aujourd’hui, ils ont atteint entre 30 et 40 % de femmes dans le CA, c’est donc presque la parité », illustre-t-elle.
Depuis deux ans, les Agricultrices du Québec ont approché tous les secteurs de production et les fédérations régionales de l’UPA pour offrir des services d’accompagnement dans le cadre de leur programme Perspective +, qui vise justement à augmenter de façon significative le nombre de femmes élues dans les instances agricoles.
Outre les Éleveurs de porcs du Québec, qui ont été les premiers à lever la main, les Agricultrices travaillent également avec les fédérations de l’UPA de la Chaudière-Appalaches, du Saguenay–Lac-Saint-Jean, de l’Outaouais-Laurentides, ainsi qu’avec les Éleveurs de volailles du Québec et les Producteurs de pommes du Québec. Elles espèrent également que d’autres grandes organisations où le CA est majoritairement masculin, comme celle des Producteurs de lait ou des Producteurs de bovins, seront inspirées par la démarche entamée par les Éleveurs de porcs.