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De nombreux producteurs porcins craignent un autre coup dur en janvier 2024, alors qu’un nouveau modèle des coûts de production entrera en vigueur pour le calcul des versements du Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) applicable à leur secteur de production.
Ce modèle remplacera le précédent, datant de 2017. Il est établi par le Centre d’études sur les coûts de production en agriculture (CECPA), mandaté par La Financière agricole du Québec pour faire une enquête auprès d’un échantillon d’entreprises porcines sélectionnées à travers le Québec et représentant les divers modèles de production.
Plusieurs éleveurs porcins craignent que ce nouveau modèle désavantage les entreprises qui ont des réalités particulières, en n’ayant, par exemple, pas de cultures associées ou situées en périphérie de grands centres.
Il s’agit d’un problème qu’a reconnu Ernest Desrosiers, président-directeur général de la Financière, lors de l’assemblée semi-annuelle des Éleveurs de porcs du Québec, le 10 novembre, à Québec. « Mais on est dans un régime collectif, il faut aussi composer avec cette réalité-là. Évidemment,[…] il va y avoir des entreprises qui vont avoir un coût de production plus bas [que le nouveau modèle], et d’autres, plus élevés. Je vois très bien l’impact », a-t-il mentionné.
Pas le bon timing
Le directeur des affaires économiques aux Éleveurs, Benoît Désilets, a par la suite signalé que ce n’était pas le bon timing pour introduire un nouveau modèle de coûts de production. Il a précisé que les travaux se poursuivaient avec la Financière pour amoindrir son effet sur les liquidités à court terme des producteurs porcins.
Il a entre autres évoqué la possibilité qu’une compensation soit versée aux producteurs qui n’ont pas de cultures associées quand l’écart devient exceptionnellement grand entre le coût des céréales produites à la ferme et celles achetées sur le marché. La modulation des primes ASRA sur une plus longue période, la mise en place de prêts de fonds de roulement à court terme, sans intérêts et sans remboursement en capital, et des interventions ciblées pour aider les entreprises à mieux s’adapter sont parmi les solutions actuellement sur la table et pour lesquelles, a-t-il révélé, La Financière agricole montre une certaine ouverture.