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Dans Lanaudière, un producteur de porcs de la relève, William Lafond, 30 ans, affirme être déçu de la nouvelle convention. « On parlait d’une négociation, mais en réalité, il n’y a pas eu de négo de la convention; on avait le couteau sous la gorge. Olymel est maintenant supposé partager ses profits avec nous, mais je ne pense pas qu’on va voir cet argent-là.
La confiance est brisée. Et pour les prix, ce qu’on va avoir, c’est encore les cochons les moins chers en Amérique du Nord », se désole-t-il. Ce producteur souligne qu’en raison des prix moindres, son entreprise devra dépendre davantage de l’assurance stabilisation du gouvernement [ASRA]. « Nos primes d’ASRA vont augmenter et les contribuables vont aussi en payer le prix. Je ne suis vraiment pas content de ça. L’ASRA est supposé supporter les fermes familiales, mais ceux qui bénéficient de beaucoup d’ASRA ne sont pas les fermes familiales, mais plutôt les 11 compagnies qui produisent 70 % des cochons. Comme Olymel qui maintient les prix bas d’un bord et collecte sur l’autre. Il faut que le gouvernement change ça. Ça paraîtrait mieux dans les journaux. Présentement, [les producteurs de porcs] on a l’air d’une belle gagne de pompeux de subventions, ça joue sur l’opinion publique », détaille-t-il. William Lafond garde espoir que les nouveaux dirigeants en place chez Olymel apporteront une mentalité d’affaires différente et renverseront la vapeur. Il souhaite aussi que le ministre de l’Agriculture du Québec se montre plus présent. « Je suis extrêmement déçu du gouvernement. Monsieur Lamontagne, malgré ses belles paroles, ne porte pas la production porcine dans son cœur. C’est plate, car on a besoin d’aide. »