Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Des employés sortaient de leur quart de travail de l’abattoir d’Olymel à Vallée-Jonction, le mardi 18 avril, et ont mentionné à La Terre qu’ils quitteront le navire avant qu’il ne sombre. Certains étaient déjà à la recherche d’un emploi et cette situation pourrait causer d’importants problèmes opérationnels à l’abattoir, qui doit normalement fonctionner jusqu’en décembre.
La journalière Maya Savard était déjà en démarche de recherche. « J’ai eu une entrevue chez Prevost Car et je viens de donner mon nom chez Vachon. Le premier qui m’appelle, je le prends. On se trouve une place tout de suite avant que les autres n’engagent plus », commente-t-elle. D’autres usines lui ont offert un salaire de départ de 23 $ de l’heure, avec la possibilité d’obtenir 28$/h après deux ans, elle qui reçoit présentement 24,70 $.
Une autre employée de l’abattoir, Sylvie l’Heureux, qui travaille à la découpe depuis sept ans, est également à la recherche d’un autre emploi. « La fermeture, c’est moche, je serais restée sinon. L’ambiance à l’intérieur est ordinaire. Les gens sont moins enthousiastes. Certains sont déjà partis, d’autres veulent partir », décrit-elle. D’ailleurs, directement dans le stationnement de l’abattoir, la compagnie Bimbo, qui a acquis Vachon, procédait au recrutement des employés d’Olymel.
Myriam Lalonde, recruteur pour l’ensemble des usines Bimbo de la région de Québec, a pris les noms et a offert des boîtes de gâteaux Vachon, au vu et au su de la direction d’Olymel. « J’ai tâté le pouls, pour m’assurer que je ne dérangeais personne. Des superviseurs et représentants syndicaux sont même venus me voir et m’ont dit qu’ils trouvaient ça triste de voir partir les employés. Mais, c’est comme ça », commente-t-elle.
Une usine au ralenti fera mal à la filière porcine
Les éleveurs de porcs et l’entreprise Olymel comptent sur l’abattoir de Vallée-Jonction jusqu’à sa fermeture, en décembre, pour diminuer les volumes de porcs, mais plusieurs s’inquiètent des nombreux départs d’employés. L’éleveur Keven Vachon, dont la ferme est tout prêt de l’abattoir, a entendu des rumeurs selon lesquelles les nombreuses démissions ont ralenti la capacité d’abattage de l’usine. Il se doute que la situation n’ira qu’en empirant et cela n’augure rien de bon. Beaucoup de producteurs ont des porcs en attente et plusieurs ont continué à inséminer leurs truies, ce qui apportera encore de bons volumes de porcs jusqu’en 2024.