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Le producteur porcin Guillaume Gagné, propriétaire d’une ferme porcine de type naisseur-finisseur de 600 truies à Saint-Frédéric, dans Chaudière-Appalaches, fait partie des éleveurs qui ont choisi de jeter la serviette face à cette crise importante que traverse la filière porcine québécoise.
« Je vais rester dans l’élevage porcin, mais j’abandonne les cochons roses pour des cochons frisés », dit-il. Plus précisément, l’éleveur de 37 ans remplacera progressivement ses truies « roses » par 100 truies de races Mangalitsa et Berkshire. Les porcs produits avec la génétique qu’il développera seront engraissés en partie en pâturage à sa ferme et sur un autre site partenaire. La mise en marché de cette viande de niche, quant à elle, se fera de différentes manières, dont sur le site Internet de l’entreprise Les élevages Westmount, spécialisée dans la production et la vente de bœuf Wagyu.
Retrouver le goût de se lever
Depuis qu’il a décidé d’abandonner la production de porc traditionnel et la mise en marché collective qui l’accompagne, M. Gagné dit avoir retrouvé le goût de se lever pour aller travailler à la ferme chaque matin. Son père, de qui il a repris la ferme en 2017, l’appuie dans sa décision. « Il a assez hâte que je le fasse, affirme l’éleveur. Il regrette de m’avoir vendu la ferme porcine. Il voit que c’est une charge sur mes épaules et que je peux faire de l’argent ailleurs. »
Ce nouveau projet a été pour lui une façon de s’enlever un poids qui devenait un peu trop lourd, alors que son élevage de porcs traditionnel « mangeait de l’argent » dans les derniers mois. « Il y a sûrement plusieurs bons éleveurs qui vont tomber prochainement, car c’est dur de manger de l’argent comme ça » dit-il.
Ce ne sont d’ailleurs pas les idées qui lui manquent. En plus du développement de la génétique de son troupeau, l’éleveur travaille sur différents projets complémentaires à son élevage (voir l’autre texte) qui s’inscrivent dans une approche d’économie circulaire.