Les Éleveurs de porcs du Québec disent avoir reçu un « volume important » de demandes dans le cadre du premier appel de soumissions pour le mécanisme de retrait temporaire de la production, qui s’est clos le 17 juillet.

Impossible toutefois de connaître le nombre exact de demandes déposées, puisque l’organisation craignait, au moment de s’entretenir avec La Terre, que ces informations puissent influencer les montants demandés par les producteurs pour le rachat de leurs fermes, a fait savoir Tristan Deslauriers, directeur des relations publiques aux Éleveurs de porcs du Québec.

Les participants avaient d’abord jusqu’au 3 juillet dernier pour faire parvenir aux Éleveurs un formulaire d’intention et fournir des données techniques sur les bâtiments qu’ils souhaitent retirer temporairement de la production, comme le nombre de pieds carrés et d’animaux, afin que l’organisation puisse faire un inventaire. Ils devaient ensuite soumettre un prix de vente pour leur élevage à une firme comptable indépendante. « Nous, on ne voit jamais ce montant », spécifie M. Deslauriers. 

Depuis le 17 juillet, la firme compile ces demandes et enverra prochainement aux Éleveurs un classement par catégorie. Ce sera ensuite au tour d’un comité de gouvernance mis sur pied par les Éleveurs de porcs de sélectionner les soumissions retenues. « Dès que le règlement [du mécanisme de retrait temporaire] sera approuvé par le Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (voir l’encadré), les Éleveurs de porcs pourront commencer à signer des ententes de rachat avec les producteurs sélectionnés, qui pourront quitter la production pour au moins cinq ans », poursuit M. Deslauriers.

Une sélection complexe

La sélection des candidats risque toutefois d’être complexe, signale le porte-parole, puisque plusieurs facteurs doivent être pris en compte, comme la catégorie de production (naisseur, finisseur, etc.) pour éviter un déséquilibre dans la production. « De plus, ce ne sont peut-être pas tous les producteurs qui ont soumis une demande qui iront jusqu’au bout du processus », ajoute-t-il.  Les Éleveurs ne pourront pas non plus accepter des soumissions où le prix demandé pour un élevage « dépasse le seuil d’alerte », c’est-à-dire « un prix trop exagéré, même si le producteur est le seul de sa catégorie à avoir déposé une demande », explique Tristan Deslauriers.