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La production de pommes de terre connaît une bonne période au Canada. Le volume et les rendements progressent, en même temps que de nouveaux marchés s’ouvrent pour l’exportation. La situation suit la même tendance pour les quelque 230 producteurs du Québec,
qui voient leurs rendements tirés vers le haut, en grande partie grâce aux ventes à l’étranger.
« Quand on regarde les chiffres, on voit que la demande augmente pour tout ce qui concerne les pommes de terre transformées », indique Sarah-Maude Larose, directrice de la commercialisation aux Producteurs de pommes de terre du Québec (PPTQ). « La hausse des superficies cultivées, c’est pour répondre à l’exportation », précise la directrice, qui souligne que la valeur des exportations québécoises de pommes de terre a atteint 176 M$ l’an dernier.
Même si un peu plus de la moitié des pommes de terre produites au Québec sont destinées à la table, celles cultivées pour la transformation gagnent en popularité. « Les gens aiment manger des frites et des patates à déjeuner », observe Francis Desrochers, président des PPTQ. L’avantage, dans ce segment du marché, c’est qu’il y a moins de rejets pour non-conformité, ce qui permet de meilleurs résultats par hectare cultivé. « Les rendements dans le prépelage sont d’environ 10 % plus élevés que pour la table », précise Sarah-Maude Larose. Les superficies consacrées aux pommes de terre de transformation ont progressé de 5 % depuis 2018, avance de son côté le président des PPTQ.
Une production en transformation
Malgré les bonnes récoltes des dernières années, une ombre demeure au tableau. Les pics de chaleur observés sur le territoire québécois nuisent à la productivité des sols, et il faut s’adapter. « Les variétés avec lesquelles on travaille sont affectées par les changements climatiques; c’est officiel », soutient Francis Desrochers. On s’adapte, on travaille avec de nouvelles variétés qui répondent mieux à la réalité dans les champs. » Des travaux de recherche, parrainés par Génome Québec, sont d’ailleurs en cours afin de développer des variétés de patates adaptées au climat actuel.
Les variations climatiques avantagent toutefois les producteurs d’ici, pour le moment du moins. « L’Europe subit fortement les aléas du climat », signale le président des PPTQ. « Ça fait quatre ans que c’est catastrophique là-bas, en Belgique et en Hollande, notamment », illustre-t-il. Dans l’ouest de l’Amérique du Nord, les rendements n’auraient également pas été à la hauteur de ce qu’on escomptait. Avec une demande qui s’affirme, les producteurs du Québec profitent d’un vent favorable.