Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Afin de mieux planifier leur mise en marché au cours des prochaines années, les Producteurs de pommes du Québec (PPQ) souhaitent que le gouvernement provincial puisse leur fournir un portrait annuel des variétés de pommes cultivées dans la province.
À l’heure actuelle, le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) ne compile pas de données permettant de dresser un portrait des volumes par variété. En marge de l’assemblée générale annuelle des PPQ, en janvier, la présidente Stéphanie Levasseur et le directeur général Daniel Ruel ont confié à La Terre avoir fait des demandes répétées au MAPAQ en ce sens, mais sans succès. L’organisation aurait besoin d’un portrait des cultures pour équilibrer la production afin d’éviter des surplus de certaines variétés moins en demande, par exemple.
Le pomiculteur Sylvain Caouette, de L’Islet en Chaudière-Appalaches, préside le comité de sécurité du revenu des PPQ. Il déplore que le formulaire que les producteurs doivent remplir pour prendre part au Programme de modernisation des vergers de pommiers du Québec ne demande de préciser ni les variétés des nouveaux arbres plantés ni la densité de ceux-ci. En fait, seul le nombre d’hectares d’arbres arrachés et replantés est connu dans le cadre de ce programme. « On est un peu dans l’inconnu jusqu’à présent. […] On ne peut pas faire de projection pour l’avenir, car on peut juste se baser sur ce qu’on voit dans les volumes de production », souligne-t-il, précisant qu’un pommier peut prendre de cinq à six ans avant de produire des volumes significatifs pour le marché.
Autres provinces
Il souligne que les provinces de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et du Nouveau-Brunswick ont ce type de portrait et ont aussi des programmes de modernisation plus généreux.
Celui du Québec a été prolongé jusqu’en mars 2021 et les PPQ espèrent qu’il sera ensuite reconduit et bonifié. L’organisation a d’ailleurs une rencontre prévue ce printemps avec La Financière agricole du Québec afin de réaffecter l’aide gouvernementale versée pour le programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA). L’une des avenues envisagées est justement la création d’un portrait des variétés de pommes cultivées dans le cadre d’un nouveau programme, indique M. Caouette.
Questionné à ce sujet, le MAPAQ se dit « ouvert » à soutenir l’industrie pomicole dans la cueillette de ces informations.