Pommes 14 juin 2024

Les pomiculteurs s’arrachent les nouvelles variétés

Depuis quelques années, la plantation massive de nouvelles variétés dans les vergers, telles que la Gala, l’Ambrosia et la Honeycrisp, est tangible pour le pépiniériste Jean-Marc Rochon, qui dessert environ 200 pomiculteurs. Les habitudes d’achat de ses clients ont beaucoup changé, en peu de temps. Alors que les variétés les plus populaires à sa pépinière, en 2021, étaient la Cortland et l’Empire, plus traditionnelles, celles qui ont été le plus vendues en 2024 ont plutôt été la Gala (21 %), la Honeycrisp (15 %), et l’Ambrosia (10,94 %). 

Le pomiculteur-emballeur Maxime Brie est de ceux qui ont planté dernièrement de grandes quantités de ces variétés, en pommiers nains à haute densité. Après en avoir planté 20 000 arbres en 2023, à son verger de Saint-Paul-d’Abbotsford, il en a ajouté 12 000 autres ce printemps.

De l’adaptation dans les pratiques

Ces changements majeurs, fait-il remarquer, viennent avec des ajustements nécessaires des pratiques culturales. « Il y a beaucoup de choses qu’on a apprises. L’irrigation des nouvelles plantations, on ne le faisait pas avant. Maintenant, on le fait avec les pommiers nains, qui demandent plus d’entretien par rapport aux semi-nains. Ça prend une bonne préparation de terrain, un bon drainage. Ça prend un bon tuteurage, alors qu’avec les semi-nains, ce n’était pas nécessaire », énumère le producteur. Il estime toutefois que le jeu en vaut la chandelle, car la haute densité d’arbres nains de nouvelles variétés est garante, remarque-t-il, d’un meilleur rendement de pommes de qualité à l’hectare.