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La première coupe de plantes fourragères se révèle un succès pour les intervenants contactés par La Terre.
« On pensait que c’était mort avec le temps sec, mais avec la pluie, le foin a doublé. Autant le rendement que la qualité sont au rendez-vous. On est dans le meilleur, présentement. On devrait faire au moins 100 petites balles à l’acre, sans misère », affirme Dany Therrien, qui récolte près de 250 hectares près de Sherbrooke.
En Montérégie, Ana Maria Martin a effectué sa première coupe à la fin mai avec un volume très satisfaisant et une qualité de fourrage au-dessus de la moyenne, assure cette copropriétaire d’une ferme laitière d’Henryville. En date du 20 juin, elle venait de procéder à la fauche d’un mélange d’avoine et de pois fourrager. « La population est bonne, la qualité aussi, mais [la culture] a eu froid; elle n’est pas haute et le volume risque d’être plus faible », anticipe-t-elle.
Au moment d’écrire ces lignes, la deuxième coupe de ses champs de plantes fourragères devait être effectuée vers le 25 juin, à moins que la pluie sabote la récolte. « C’est bien reparti; je n’ai pas d’inquiétude sur la qualité », se réjouit-elle.
Bryan Denis, de la Ferme Denijos, dans le Bas-Saint-Laurent, faisait aussi état d’une bonne première récolte. « Le dactyle, très bon; on a eu une bonne première coupe. Les champs de légumineuses seront plus tard que prévu, mais la qualité sera exceptionnelle. Et le rendement aussi. À date, on n’a pas à se plaindre de notre saison », témoigne le producteur laitier.
De la luzerne de qualité au Lac
En date du 20 juin, Éco-Luzerne commençait la récolte des 800 hectares de luzerne de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean. Le nouveau directeur d’usine, Christian Bonneau, a de bons mots pour cette première coupe. « Les rendements sont dans les normes, à 1,5 tonne à l’acre. La qualité est super belle, très forte en protéine, avec du 20 %. On a commencé juste près de Saint-Bruno, mais en général, les prairies sont belles », décrit-il.
Mentionnons que Viridis Environnement, une entreprise de gestion de matières résiduelles fertilisantes, a pris possession, le 1er janvier 2021, d’Éco-Luzerne. Les nouveaux propriétaires viennent d’investir près de 1 M$ pour acquérir de nouvelles machines permettant d’améliorer la productivité, explique M. Bonneau. L’objectif est d’améliorer l’ensemble des opérations pour éventuellement traiter d’autres matières que de la luzerne, et ce, sur une base annuelle plutôt que saisonnière.
Une année 2022 difficile pour le commerce de foin
Dany Therrien se consacre au foin de commerce qui alimente les chevaux américains. Il dit que plusieurs producteurs québécois qui pratiquent ce type de mise en marché ont connu une année difficile en 2022 en raison de la surabondance de foin. Plusieurs granges sont restées pleines de foin en 2022, affirme-t-il. « Ceux dont le foin était moins beau, avec trop de feuilles brunes ou jaunes ou du foin moins bien séché, ont eu de la difficulté à l’écouler et ont dû le liquider. Certains se sont donc découragés cette année. Ils ont roundupé [détruit avec des glyphosates] leur prairie et ont fait du soya ou du maïs. Par contre, ceux qui sont restés en foin de commerce font de bonnes affaires présentement », estime M. Therrien, qui travaille en partenariat avec la ferme Desautels Poirier et Fils.