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NOTRE-DAME-DU-NORD —Les producteurs agricoles de l’Abitibi-Témiscamingue et du Nord-Est ontarien ont accès à de nouveaux services d’analyse des fourrages et de l’alimentation des animaux offerts dans les laboratoires de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), à Notre-Dame-du-Nord, au Témiscamingue.
Le professeur en sciences du sol et directeur scientifique de l’Unité de recherche et de développement en agroalimentaire en Abitibi-Témiscamingue (URDAAT), Vincent Poirier, explique que ce nouveau service est né de la demande du milieu.
« Certaines personnes avaient des problèmes avec la qualité de leurs fourrages et leurs ensilages. Elles devaient envoyer les analyses vers le sud du Québec; ça causait un délai, une perte de production », rappelle-t-il, précisant que l’UQAT n’offre pas de conseils agronomiques, par exemple des programmes d’alimentation, mais peut fournir les analyses qui servent à leur élaboration par des agronomes externes.
Travailler en complémentarité avec le milieu
Le chercheur note que ces services d’analyse, qui utilisent la spectrométrie du proche infrarouge (NIRS), s’ajoutent aux analyses plus « conventionnelles, de routine » déjà offertes dans d’autres laboratoires commerciaux. « Pour le moment, on traite des échantillons de fourrages – donc foin sec, ensilage – et on est capables de déterminer la qualité et la valeur nutritive. [L’idée est] de développer la méthodologie en recherche et de transmettre ça vers les agriculteurs. C’est une espèce d’hybride, si je peux dire, entre la recherche et le service commercial », illustre-t-il.
Les échantillons peuvent être acheminés en personne, par la poste ou par l’entremise d’un service de livraison rapide. Les résultats peuvent être livrés dans un délai de 24 heures, à un coût qui varie entre 23 et 38 $ selon le nombre de paramètres à analyser : humidité, protéines, pH, sucres, etc.
Offre de services à bonifier
Le chercheur Vincent Poirier mentionne par ailleurs que l’équipe de son laboratoire mène aussi des démarches afin d’obtenir d’autres accréditations – dont celles du Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec et du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation et des Affaires rurales de l’Ontario (OMAFRA) – de manière à élargir encore l’offre de services dans la région et à valoriser les équipements de l’URDAAT, qu’il décrit comme étant « à la fine pointe de la technologie ».
« On travaille pour être capables de faire la même chose avec les sols, dit-il. Ce qu’on souhaite, c’est que nos analyses de sols puissent être utilisées pour faire des plans de fertilisation. Ce n’est pas nous qui allons faire les plans parce qu’on n’offre pas de services agronomiques, mais pour pouvoir utiliser les analyses, ça prend les accréditations. On est dans ce processus-là », fait valoir M. Poirier.