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L’entreprise Bleu et Bon de Saint-Just-de-Bretenières, dans Chaudière-Appalaches, a été créée en 2016 à une période où le prix des bleuets de commercialisation était très bas en raison de différents facteurs, notamment un déséquilibre de l’offre et la demande. Diplômée en marketing, Marie-Ève Vachon a eu l’idée de commercialiser les bleuets sous forme de produits surgelés.
« Mon père, Raynald, a cru à mon projet et nous avons démarré l’entreprise ensemble », raconte Marie-Ève, qui en est propriétaire unique depuis trois ans. Producteur de bleuets sauvages depuis une vingtaine d’années, M. Vachon voyait le prix de vente péricliter.
Visionnaire, elle voit une belle occasion de créer la marque de commerce Bleu et Bon, permettant ainsi à l’entreprise de contrôler l’ensemble de la chaîne de production, depuis la récolte jusqu’à l’assiette du consommateur. « La première année, j’étais aussi responsable du démarchage auprès des clients », dit-elle.
En plus de la transformation, Bleu et Bon cultive une centaine d’acres de bleuets sauvages en milieu forestier. Les possibilités de développement s’étendent sur 500 acres environ. Des incendies de forêt survenus il y a une centaine d’années ont rendu cette terre propice à la pousse des petits fruits. Les bleuets se développent quand leur environnement est favorable. « Les feux de forêt ont augmenté l’acidité du sol et laissé entrer le soleil pour favoriser le développement des plants de bleuets », explique Mme Vachon. L’entreprise a presque entièrement mécanisé ses opérations et emploie maintenant une dizaine de travailleurs. « On peut récolter 10 000 livres de fruits par jour », souligne Mme Vachon. Bleu et Bon a une production de 400 000 livres par année. « Nous louons des ruches d’apiculteurs de la région pendant la pollinisation des fleurs », ajoute la productrice.
Élargir la gamme
L’entreprise a intégré à ses activités la camerise, il y a un an et demi, et les fraises, l’automne dernier, grâce à des partenaires producteurs de ces fruits. Elle doit aussi acheter des bleuets de producteurs du Lac-Saint-Jean parce que sa production ne suffit pas à répondre à la demande. « L’engouement pour les camerises auprès des consommateurs est en hausse depuis un an et demi », souligne Mme Vachon, qui a vu dans ce fruit une nouvelle occasion de faire croître l’entreprise. Marie-Ève veut ajouter les framboises surgelées à son offre à court terme et élargir la gamme des tartinades dans un format plus accessible aux consommateurs.
Les sacs de fruits surgelés Bleu et Bon sont, entre autres, vendus dans plusieurs points de vente, notamment dans tous les IGA, Sobeys et Avril du Québec. La chaîne Metro va s’ajouter bientôt. « Nous sommes les seuls à vendre des petits fruits du Québec surgelés », se réjouit la présidente de l’entreprise. Bleu et Bon n’utilise que le sirop d’érable pour sucrer ses produits.