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Après une saison 2023 marquée par de très faibles rendements, la récolte de canneberges du Québec, qui est déjà bien entamée, s’annonce beaucoup plus généreuse cette année.
« Ça devrait être une bonne saison. Pas de gros rendements aussi généralisés que ce qu’on avait eu en 2022, parce qu’on voit qu’il y a des champs moins beaux, mais de façon générale, on pense que la récolte sera bonne », fait valoir le président de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, Vincent Godin.
Les volumes obtenus en 2022, rappelons-le, avaient été records. L’année suivante, en revanche, des conditions météorologiques difficiles, combinées à la fatigue des plants après une saison de très forts rendements, avaient beaucoup nui aux récoltes. Mais voilà qu’en 2024, un regain de la production se profile à l’horizon, car les plants, bien reposés, semblent avoir retrouvé leur énergie. Les épisodes de pluie de l’été, par ailleurs, ont été plus espacés et cléments que ceux de 2023 et les canicules n’ont pas été suffisamment importantes pour nuire au rendement.
À Saint-Louis-de-Blandford, dans le Centre-du-Québec, le producteur Patrick Bédard, qui cultive 141 hectares de fruits rouges, n’hésite pas à dire que ses récoltes de 2024 seront les meilleures jamais enregistrées à sa ferme. « On a 134 acres [54 hectares] de faits et on pense déjà qu’on va faire 40 000 livres à l’acre, alors que notre moyenne des dix dernières années, c’est 33 000 livres à l’acre », compare le copropriétaire de Canneberges Québec, dont 20 % des fruits sont vendus à l’état frais dans les grandes chaînes de supermarché, et le reste, au transformateur Fruit d’Or.
Après une année de mauvaises récoltes, dit-il, les plants semblent en forme et prêts à en donner plus. La récolte « incroyable » qu’il s’attend à avoir l’a d’ailleurs poussé à accepter la proposition d’un distributeur qui l’a approché pour exporter une partie de ses canneberges fraîches en Europe et au Japon. Il explique avoir délaissé le marché de l’exportation, il y a quelques années, pour réserver tous ses volumes aux supermarchés canadiens, où il se taillait une place grandissante. En 2024, comme il aura plus de fruits et que son usine d’emballage est plus performante qu’avant, il estime qu’il sera capable d’approvisionner un client supplémentaire avec la canneberge fraîche.
Sébastien Bélanger, qui est copropriétaire d’environ 800 hectares de canneberges dans le Centre-du-Québec, croit qu’il aura de bonnes récoltes, mais pas aussi volumineuses que ce qu’il aurait espéré après une dure année en 2023. « On n’est pas déçus, mais on s’attendait à plus. On s’attendait à ravoir notre récolte de 2022, qu’on n’aura pas », a-t-il témoigné, le 1er octobre, alors qu’il en était à récolter ses variétés hâtives.
« Il y a eu beaucoup de gros coups d’eau en juin et juillet, durant la floraison, qui ont généré de la pourriture dans certains champs. Mais septembre a été sec; ça, c’est bon », a précisé l’agriculteur.