Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Environ 102 millions de livres de bleuets sauvages ont été récoltés au Saguenay–Lac-Saint-Jean en 2023, selon des données du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec. Pour une deuxième année consécutive, les volumes enregistrés sont parmi les plus élevés de l’histoire.
« Ce qu’on réalise, c’est qu’on ne devrait plus être surpris de voir ces chiffres. […] Autour de 100 millions de livres, ça ne sera plus exceptionnel maintenant », anticipe le président, Nicolas Pedneault.
Le président explique les récoltes élevées en partie par des terres qui produisent de plus en plus en prenant de l’âge et par des pratiques culturales qui s’améliorent. « Ça prend au moins dix ans avant qu’un champ vienne à maturité. Il n’est pas productif immédiatement. En plus, depuis 10-15 ans, les superficies sont en augmentation, mais n’ont pas atteint leur plein rendement encore », note-t-il.
Le marché pas encore au diapason
Devant cette nouvelle réalité, le président juge impératif que l’industrie développe de nouveaux marchés pour le bleuet sauvage. Déjà, rappelle-t-il, l’abondance de fruits et l’engorgement des marchés ont eu un effet baissier sur le prix final offert aux producteurs pour la saison 2022 et le prix de départ pour 2023.
« Ça fait bizarre de dire ça, mais on a presque peur de produire plus, parce que le développement de marché n’a pas suivi. L’entreposage, aussi, est pas mal à sa limite. Il va falloir améliorer le travail de promotion de nos produits au national et à l’international », croit M. Pedneault.
Il analyse que l’offre devra aussi être diversifiée, relevant, par exemple, que le Québec pourrait miser davantage sur le bleuet sauvage destiné au marché frais. Actuellement, presque tous les fruits sont congelés et près de 80 % sont exportés.