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SAINT-IGNACE-DE-LOYOLA – Il y a trois ans, un couple de producteurs de Lanaudière s’est lancé dans la culture des baies de goji. Le petit fruit plein d’antioxydants, considéré comme un superaliment, fleuri et fructifie depuis dans son verger.
En 2019, Roxane St-Martin, propriétaire du Verger des îles, et son conjoint, Vincent Cospain, cherchaient à créer un projet original en reprenant la ferme des parents de Roxane, située à Saint-Ignace-de-Loyola, dans Lanaudière. Dans la famille depuis quatre générations, la terre de 50 hectares, située au bord du fleuve, sur l’île Saint-Ignace, en face de Sorel, a été consacrée à la production laitière et aux grandes cultures de soya et de maïs par le passé. « On voulait faire différent. Notre rêve était de cultiver des petits fruits. On cherchait des superaliments, plein d’antioxydants, qu’on pourrait cultiver sans pesticides », raconte Roxane St-Martin.
Sur une parcelle de cinq hectares, les producteurs ont introduit des plants de camerises, de kiwis nordiques et de baies de goji, fruit du lyciet de Chine. En tout, sept variétés différentes de camerises donnent leurs fruits les uns après les autres, tout au long de l’été. Leurs goûts légèrement différents selon les variétés intriguent les clients qui viennent les acheter à la ferme.
Même si les plants de kiwis nordiques ne sont pas encore très productifs, le succès est au rendez-vous du côté des baies de goji. « Notre rêve était de cultiver des baies de goji pour les commercialiser fraîches. On savait qu’on serait les premiers à faire ça au Québec. Quelqu’un avait déjà tenté le coup en Gaspésie, mais ça n’avait pas fonctionné», , ajoute Mme St-Martin.
Recherchée pour ses vertus médicinales avant tout, la baie de goji, d’une couleur orange vif, a un goût plutôt neutre, légèrement acide. Ses adeptes la consomment dans les céréales ou le yogourt. Elle peut aussi être ajoutée à un plat de poisson, de crevettes ou de viande, la cuisson lui enlevant son petit côté acide.
Sa culture s’est révélée plutôt facile. « Au début, on a couché une partie des plants durant l’hiver, couverts d’une protection, et on a laissé une autre partie des plants sans protection. On s’est rendu compte que le géotextile ne changeait pas grand-chose, même si le couvert de neige fait certainement une différence, et peut-être le microclimat du fleuve dont on bénéficie. Donc peut-être qu’on ne les protégera pas, cet hiver », dit Vincent Cospain.
Accompagnés par Cultur’Innov, ils tentent d’établir la meilleure façon de cultiver cette plante originaire d’Asie sous notre climat. « On essaie toutes sortes de choses. On a planté trois variétés différentes, et on fait des tests, beaucoup d’essais et erreurs, mentionne-t-il. Tailler, ne pas tailler, protection ou pas. On a planté 300 plants au début, et il nous en reste 250. C’est encourageant! »