Petits fruits 1 novembre 2024

Fraises : Une nouvelle option de traçabilité post-récolte avec uFields

Une nouvelle fonctionnalité de traçabilité post-récolte a été ajoutée au logiciel de gestion des opérations uFields développé par l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ) et la firme Gaspar Technologies. L’objectif est que la technologie réponde aux besoins d’un plus grand nombre de maraîchers.

« Actuellement, il y a 40 producteurs qui l’utilisent. Il y a eu une augmentation depuis le printemps. On ne sait pas si c’est lié à la nouvelle option, mais on est plutôt contents de ça », indique la directrice générale de l’APFFQ, Jasmine Sauvé. 

Elle reconnaît toutefois que le nombre d’utilisateurs, avant cette petite ­progression, avait été somme toute stagnant depuis qu’un groupe d’agriculteurs a testé la technologie au champ pour la première fois, en 2019. L’organisation veut d’ailleurs accorder plus de temps en 2025 à la promotion de l’application, qu’elle estime pratique pour les producteurs. Est-ce que le déploiement prend plus de temps qu’escompté?

« C’est une bonne question, répond Mme Sauvé. Je dirais que la technologie est prête, qu’elle est intéressante, mais qu’on est une association avec un nombre d’employés limité. Il faudrait qu’on soit capables de faire plus de promotion pour la mettre de l’avant, mais c’est une question de manque de temps », dit-elle.

La directrice générale dit se faire poser beaucoup de questions par rapport à la confidentialité des données emmagasinées par l’application.

Oui, l’Association est propriétaire majoritaire de l’application, mais on n’a accès à aucune donnée des entreprises. C’est ultra confidentiel.

Jasmine Sauvé, directrice générale de l’APFFQ

Pour s’éviter de la paperasse

Si l’application a d’abord été conçue pour permettre aux producteurs de mieux évaluer leurs coûts de production et de prendre de meilleures décisions, la nouvelle fonctionnalité de traçabilité se veut facilitatrice en ce qui a trait à la gestion de la paperasse. La tenue de registres qu’exige la certification de salubrité Canada Gap, par exemple, est une lourde tâche administrative que l’application vient alléger pour l’agriculteur, explique l’un des participants au déploiement du logiciel, Marc-André Roussel. 

« Chaque producteur de fruits et légumes qui est certifié Canada Gap doit assurer une traçabilité des produits jusque chez le client, ce que le logiciel ne permettait pas avant. Maintenant, pour toutes les opérations post-récoltes de lavage, de triage, d’emballage de légumes, il y a moyen de suivre le produit du début à la fin », indique ce producteur maraîcher à Sainte-Sabine, en Estrie, qui utilise l’application à sa ferme. Plutôt que de devoir créer lui-même plein de fichiers Excel pour la tenue de registres, l’agriculteur peut emmagasiner toutes ses données au même endroit. 

« C’est épouvantable, la paperasse qu’on a à gérer, donc c’est sûr que le logiciel vient donner un bon coup de main. C’est tout intégré à une seule place, donc au lieu d’avoir deux ou trois logiciels différents, tout est à l’intérieur de ça. Ça facilite beaucoup les audits de Canada Gap, ça facilite beaucoup de choses », souligne Marc-André Roussel.