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Les négociations pour le renouvellement de la convention de mise en marché entre les producteurs de bleuets sauvages et les usines de congélation, dont la dernière mise à jour remonte à 2008, s’avèrent plus ardues que prévu.
« On a quatre transformateurs, dont deux nouveaux et deux anciens, qui ont des modèles d’affaires différents; ça représente une complexité supplémentaire », a expliqué le président du Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, Nicolas Pedneault, lors d’une entrevue accordée en marge de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, tenue à Saint-Félicien, au Lac-Saint-Jean, le 14 avril. L’enjeu du renouvellement de la convention vieille de 15 ans, dit-il, a suscité des discussions lors de l’événement.
Selon l’entente actuelle, les usines de congélation qui se situent à l’extérieur du Saguenay–Lac-Saint-Jean – soit le principal territoire du plan conjoint – ne peuvent pas s’approvisionner en bleuets sauvages provenant des terres publiques de cette région. Cette clause ne plaît pas à Congélation Grand Bleu, une nouvelle entité issue d’une association entre la Coopérative de producteurs Grand Bleu et le transformateur Emblème Canneberge, dont l’usine se situe à Sainte-Eulalie, dans le Centre-du-Québec. L’entreprise aimerait pouvoir se servir en terres publiques du Saguenay–Lac-Saint-Jean, où l’on retrouve 61 % des superficies de bleuets sauvages au Québec, mais l’actuelle convention l’en empêche. Elle souhaiterait que des changements à cet effet soient apportés. Les trois autres usines ne sont pas d’accord. Rémi Dufresne, de Bleuets sauvages du Québec, soulève que le transformateur du Centre-du-Québec a accès à suffisamment de marché déjà. Cette dernière peut s’approvisionner à même les terres privées du Saguenay–Lac-Saint-Jean, ainsi qu’à l’extérieur du territoire du plan conjoint, notamment sur la Côte-Nord et en Nouvelle-Écosse. Vincent Godin, administrateur de Congélation Grand Bleu, réplique qu’aller chercher des bleuets « à 14 heures de route », sur la Côte-Nord, représente un désavantage. Il aimerait pouvoir s’approvisionner plus près.
Le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, pour l’instant, ne prend pas position dans le dossier. « Comme syndicat, on n’est là pour défendre ni l’un ni l’autre, indique Nicolas Pedneault. Ce qu’on voudrait, c’est trouver une entente négociée, à laquelle tous les transformateurs donnent leur accord, mais il se peut [que l’arbitrage de la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec soit requis]. »
Les producteurs réunis en assemblée ont en revanche confié un mandat d’analyse des impacts économiques potentiels au conseil d’administration du syndicat, advenant un changement au règlement.