Oeufs 29 novembre 2024

Les producteurs d’œufs anticipent une moindre croissance

La demande pour les œufs de consommation a connu un boum postpandémique qui a entraîné une croissance de la production québécoise de 10 % depuis 2023. Or, cette cadence pourrait être ralentie par le récent coup de frein du gouvernement fédéral en matière d’immigration.

Les marchés sont à la hausse. Il y a beaucoup d’œufs qui se vendent aux consommateurs parce qu’il y a eu beaucoup d’immigration dans les dernières années, et ce sont des gens qui mangent beaucoup d’œufs.

Sylvain Lapierre, président de la Fédération des producteurs d’œufs du Québec

Cela se traduira par l’ajout de 700 000 pondeuses dans les poulaillers du Québec pour répondre convenablement à la demande nationale. Puisque les producteurs renouvellent leurs troupeaux de pondeuses tous les 12-14 mois, il faudra attendre la mi-année 2026 avant que toute la production se soit ajustée, a spécifié M. Lapierre.

Ce rythme effréné de croissance devrait toutefois décélérer avec l’abaissement des seuils d’immigration annoncé par le fédéral pour 2025-2027, pour les résidents tant permanents que temporaires. Ce nouveau plan d’immigration vise une baisse de 0,2 % pour revenir à une croissance démographique de 0,8 % en 2027, précise le gouvernement dans un communiqué. « Ça pourrait changer la donne. On va continuer à avoir de la croissance, mais ce sera moins marqué qu’en 2023-2024 », réagit le président de la FPOQ.