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Si certains maraîchers du sud de la Montérégie qualifiaient leur début de saison de « normal » à la fin-avril, d’autres avaient pris bien de l’avance par rapport à leur moyenne, tels qu’Alain Dulude, producteur de choux à Saint-Rémi.
« Avec la belle température qu’on a eue, on a déjà 20 acres (8,1 ha) de choux de faits sur 200 (81 ha). C’est la première fois qu’on commence si tôt; habituellement, ça ne va pas avant la 1re semaine de mai », a raconté l’agriculteur à La Terre, le 26 avril.
M. Dulude explique qu’il est risqué de précipiter la plantation de choux, car c’est un légume sensible aux gels. Or, cette année, la chaleur et les belles conditions de la terre des dernières semaines d’avril l’ont convaincu de devancer la transplantation.
« On va être parmi les premiers pour prendre le marché. Si on est capables d’aller chercher un 5 à 10 $ de plus la caisse avec nos primeurs, ça va faire une différence dans notre saison », a ajouté le producteur qui s’est dit confiant, à ce stade-ci, d’éviter les dommages causés par le gel.
« Il pourrait y avoir de la pluie, mais dans le chou, ce n’est pas grave. S’il pleut, ça va juste nous retarder un peu. »
Catherine Lefebvre, de Saint-Michel, redoutait de son côté de perdre le peu d’avance qu’elle avait, la semaine dernière, en raison de la pluie annoncée sur une longue période, dans son secteur, au début mai.
« On annonce de la pluie les deux prochaines semaines. Comme nous sommes en terre franche, il faut vraiment attendre que ce soit sec avant [de recommencer le travail au champ], contrairement aux producteurs en terre noire qui peuvent recommencer plus rapidement après la pluie », a expliqué la productrice de choux, de courges et de betteraves, qui s’apprêtait, le 26 avril, à commencer la plantation de choux, juste avant l’arrivée de la pluie.
Également de Saint-Michel, Olivier Barbeau cible chaque année le marché des primeurs de radis et d’oignons verts. Or, en 2023, il juge son début de saison normal, voire lent du côté de ses radis sous bâche. « L’an passé, je pense que je les avais semés à la fin mars. Là, c’était plus autour du 10 avril », a-t-il exprimé. À Saint-Rémi, Patrice Riendeau a témoigné de bonnes conditions en avril, mais d’un début de saison « dans la moyenne » pour la plantation de ses laitues et pour l’ensemencement de ses oignons.
Plus au nord-est, à Sainte-Brigitte-des-Saults, dans le Centre-du-Québec, Louis-Marie Jutras a raconté avoir envisagé de semer ses poireaux en avance, par rapport à la normale, mais avoir finalement été freiné par la pluie. « Pour les fraises, le travail est fait; on a dépaillé. Les bleuets sont taillés, mais pour les poireaux, on n’a pas commencé encore », a-t-il indiqué, le 26 avril.