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Comme plusieurs autres producteurs de fraises de la province, Simon Charbonneau est sur le qui-vive, en ce 24 avril, en prévision d’une grosse nuit de gel qui pourrait occasionner d’importants dommages à ses cultures.
« J’ai 20 employés qui vont travailler toute la nuit. On prévoit peut-être commencer à arroser à partir de 19 h, ce soir, et continuer jusqu’à midi, demain », explique le producteur de Sainte-Anne-des-Plaines, dans les Laurentides, dont les champs sont par ailleurs recouverts de bâches géotextiles. « On va arroser par-dessus nos toiles. On travaille pour sauver notre récolte. Si on n’arrose pas, c’est fini. En juin, on n’aura pas de fraises. »
Le faible couvert de neige, en mars, et la douce température, explique-t-il, ont été propices à une croissance rapide des plants. Des 65 hectares de fraises qu’il cultive à sa ferme, 50 % sont déjà en boutons ou en fleurs, ce qui les rend plus fragiles aux gels.
« On a des fleurs depuis dix jours. Nous, on n’est pas contents quand il fait beau, au mois de mars. Dans la fraise, ce n’est pas une bonne chose », fait valoir le producteur, qui combat les gels depuis samedi, en irriguant presque toutes les nuits. Celle du 24 au 25 avril sera la plus menaçante, alors qu’on prévoit une chute du mercure à -6 °C dans son secteur.
À Pont-Rouge, dans Portneuf, Israël Faucher redoute lui aussi la grosse nuit de gel à venir, car 10 % de ses fraises sont déjà en bouton. Lorsque La Terre l’a appelé, il n’était pas certain encore s’il allait valoir la peine d’irriguer. « On doit évaluer si ça vaut la peine. Ça coûte cher, arroser, et s’il fait trop froid, ça ne donnera rien. Cette nuit, le ressenti ici, ça pourrait descendre à -10 et peut-être -12. On pourrait prendre la décision de laisser des champs aller », s’est-il désolé.
À Saint-Thomas, dans Lanaudière, Mario Rondeau protège ses primeurs d’asperges, en recouvrant ses tunnels de toiles géotextiles. « On en ajoute une autre couche. C’est la première fois qu’on fait ça, on va voir ce que ça donne », exprime ce producteur, qui s’attend à ce que la température au sol descende à -6 °C dans son coin.
« J’ai déjà des asperges qui sont sorties de 2-3 pouces et qui pourraient geler. Si ça gèle, la plante va en refaire d’autres, mais probablement que les rendements vont être moindres. En fait, on protège nos primeurs », explique le producteur.