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Des producteurs maraîchers ont appris subitement, le 6 juin, que l’un de leurs clients, le transformateur de légumes frais Saladexpress, cessait ses activités.
« On avait une livraison de choux qui devait partir là-bas à 5 h ce matin [le 7 juin]. Finalement, on a su hier que ça fermait. On a redirigé le semi-remorque ailleurs », a témoigné le producteur René Bérard, de Saint-Lin–Laurentides, dans Lanaudière, au lendemain de l’annonce de la fermeture. Ce dernier produisait des choux depuis 1998 pour Saladexpress, dont l’usine se situe à Saint-Rémi, en Montérégie. Seulement 5 % de ses volumes, en revanche, étaient réservés à ce fabricant de salades prêtes à manger, qui n’était pas son principal client. Plusieurs autres maraîchers interrogés par La Terre ont confirmé eux aussi ne livrer que de petits volumes à ce transformateur. Ce qu’ils craignent, toutefois, c’est que la somme de tous les légumes qu’ils avaient déjà plantés ou semés pour lui représente de forts volumes à vendre ailleurs sur le marché frais. La présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec (APMQ), Catherine Lefebvre, craint de l’engorgement et des baisses de prix.
Elle déplore le « mauvais timing » de l’annonce.
« Je leur livrais 50 % de mes choux rouges et 10 % de mes betteraves. Ça représente un faible pourcentage de ma production totale de légumes, mais ce sont quand même 10 000 choux rouges par semaine que je devrai passer ailleurs », ajoute la productrice de Saint-Michel, en Montérégie.
Un producteur de Saint-Paul-d’Abbotsford, David Côté, qui livrait des oignons à ce transformateur, a une lecture similaire concernant les conséquences sur les marchés. « Si on est 10 producteurs qui lui fournissaient 800 000 livres, même si c’est juste 7 % de la production de chacun, au total, ça fait quand même 8 millions de livres à replacer. »
Saladexpress n’avait pas répondu à nos questions au moment de mettre le journal sous presse.