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C’est le jour de la marmotte pour certains producteurs de courges et de citrouilles, qui, pour une deuxième année consécutive, voient leurs légumes pourrir au champ après le passage de grandes quantités de pluie dans leur secteur.
« Tout était beau avant [le passage des restes de Debby]. Après ça, il s’est mis à mouiller presque tous les jours. Dans tous les champs, ç’a pourri », témoigne avec découragement Jocelyn Alarie, qui cultive 61 hectares de ces légumes à Sainte-Anne-des-Plaines, dans les Laurentides.
L’an dernier, l’agriculteur avait eu d’énormes pertes, et un scénario similaire se dessine, cette saison, alors qu’il ne prévoit récolter que 20 % de ses courges et 45 % de ses citrouilles.
À Saint-Zotique, en Montérégie, un important producteur de citrouilles, Philippe Vernier, a aussi beaucoup de pertes qu’il attribue au développement de maladies fongiques. « Il y a des champs qu’on ne ramassera pas parce qu’il n’y a pas de citrouilles dedans. Elles sont pourries. Il y a aussi des champs qu’on va peut-être ramasser à moitié », dépeint celui qui cultive 141 hectares de ce légume, qu’il commercialise dans les supermarchés.
De belles récoltes aussi
À Louiseville, en Mauricie, la copropriétaire des Jardins Ricard, Christiane Trudel, affirme de son côté connaître une bonne saison. « Ça va super bien. On entend que certains ont des difficultés, mais pour nous, tout est beau. Nos champs sont beaux », résume-t-elle.
La présidente de l’Association des producteurs maraîchers du Québec, Catherine Lefebvre, a justement des échos très variables d’un producteur à l’autre quant à la saison des courges. « Il n’y a pas de tendance générale. Il y en a qui ont beaucoup de pertes, d’autres pour qui ça va très bien. Ça dépend vraiment du sol qu’on a et de sa capacité à absorber l’eau », analyse la productrice, qui cultive elle-même 18 hectares de courges, à Saint-Michel, en Montérégie. « Chez nous, j’ai abandonné des champs, mais j’en ai d’autres où je vois des rendements records. Des fois, aussi, c’est une question de variété. Il y en a des plus résistantes que d’autres. »
À Sainte-Sabine, en Estrie, Marc-André Roussel estime somme toute s’en tirer « pas si mal ». « On n’a pas de gros rendements en termes de quantité, mais la qualité est belle. Je pense qu’on va faire notre saison, mais qu’on ne se rendra peut-être pas jusqu’à janvier avec nos courges. On va peut-être plus se rendre jusqu’à début décembre », calcule celui qui cultive surtout des courges d’hiver, sur 50 hectares. « On ne sait jamais comment ça va tenir en entrepôt, mais je suis assez sûr que ça ira bien, considérant la qualité de ce que je récolte en ce moment », ajoute le maraîcher.