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Des producteurs de maïs sucré, qui récoltent leurs premiers épis dans l’eau et la boue, témoignent d’un bon début de saison, malgré d’importantes accumulations de pluie. Cette culture, rapportent-ils, apprécie l’humidité et la chaleur.
« Le maïs est très beau. C’est possible de récolter à la main, parce que nos cultures sont surélevées sur billons. L’eau reste dans l’entre-rang », explique Éric Vinet, de Saint-Rémi, en Montérégie, dont les premières récoltes destinées à la vente en kiosque ont débuté le 12 juillet. La demande, dit-il, est déjà très bonne pour ce produit attendu des consommateurs chaque année.
Même son de cloche du côté de Lawrence Cossette, de Saint-Narcisse en Mauricie, qui constate que la température favorise le mûrissement et donne un goût sucré au maïs. « On a du très bon maïs. C’est une culture qui aime la chaleur, ça s’approche d’une culture tropicale. Pour la récolte, c’est sûr que c’est boueux. Ce n’est pas l’idéal, mais ça se fait. » L’agricultrice raconte être parvenue à contrer les gelées du printemps avec des paillis de plastique et des toiles.
À Neuville, dans Portneuf, Médé Langlois fait état d’un bon rendement, d’une bonne qualité de produits et d’une clientèle au rendez-vous.
« On récolte les deux pieds dans la bouette, mais on n’a pas le choix, sinon on va tous faire faillite. La grosseur des épis est un peu plus petite que la normale, avec les gelées au printemps. Il a fait froid et chaud, il y a eu peu d’eau, puis beaucoup d’eau, rappelle l’agriculteur. Mais le goût est bon, très sucré. »
Il anticipe en revanche une rentabilité difficile, notamment avec la hausse de 1 $ du salaire minimum. « On n’a pas augmenté de beaucoup nos prix. On passe à 12 $ la douzaine, alors que l’année passée, c’était 11,50 $ », témoigne celui qui monterait bien son prix de 2 $, mais qui souhaite que son produit demeure accessible pour la clientèle.
Plus difficile dans d’autres productions
D’autres productions maraîchères et de petits fruits continuent quant à elles de subir les contrecoups des pluies torrentielles qui génèrent des pertes et de la moisissure, dans plusieurs régions du Québec.
À la Fraisière Faucher, de Portneuf, le directeur des opérations, Marc-Antoine Demers, évalue à 600 000 $ ses pertes dans les fraises d’été.
« Ça empire toujours parce que la pluie n’arrête pas de tomber. Ce qui me fait peur, c’est que ce n’est pas fini. On commence tranquillement la fraise d’automne et déjà, on voit des signes de maladies dans les champs. »
Les associations horticoles et l’Union des producteurs agricoles tiendront une deuxième rencontre avec le ministère de l’Agriculture et la Financière agricole ce vendredi pour faire état de la situation qu’ils jugent exceptionnelle.