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SAINTE-CLOTILDE – À Sainte-Clotilde, en Montérégie, Carolyne Daigneault a semé ses premières carottes nantaises le 2 avril, un record en 48 ans pour sa ferme. Non loin de là, à Saint-Michel, Éric Rémillard a commencé ses semis du même légume le 1er avril, avec dix jours d’avance. Il s’est aussi aventuré à planter des oignons verts, le 9 avril. C’est que la faible couverture de neige cet hiver et les températures douces ont permis d’avoir un sol particulièrement sec et en bonne condition, tôt au printemps.
Même constat pour plusieurs autres maraîchers, dont Martin Gibouleau, à Laval, qui a mis en terre ses premières laitues, avec environ 10 jours d’avance. « C’est assez exceptionnel. En fait, comme ce n’était pas gelé, ça draine beaucoup mieux », décrit-il.
Maxime Vaes, de Lavaltrie, dans Lanaudière, explique que la décision de devancer les premiers semis lorsque les conditions le permettent est un risque calculé. « Les cultures ne peuvent pas attendre d’être plantées au mois de mai, de toute façon. Là, on a une belle plage où on n’annonce pas de gel au sol, ou à peu près pas. Après, ça nous amène à notre calendrier normal de plantage, alors pourquoi attendre? » a-t-il questionné, le 10 avril. Un producteur de Napierville, en Montérégie, Marc-André Van Winden, adopte une stratégie différente. « Moi, je n’ai pas nécessairement les terres les plus hâtives. Le prix des engrais est trop cher pour prendre le risque d’avoir de grosses pertes. Nous, on suit le calendrier des dates historiques. On ne change pas le plan parce qu’il fait beau pendant deux semaines. Les décisions que tu prends en janvier, ce sont les meilleures », estime-t-il.