Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINT-HYACINTHE – La productivité laitière à l’échelle de la province a atteint « un sommet inégalé » en mars, avec près de 9,9 millions de litres livrés quotidiennement aux usines. Une forte demande est à combler actuellement sur certains marchés, expliquent les Producteurs de lait du Québec (PLQ), notamment du côté du lait de consommation, dont les ventes sont étonnamment élevées depuis quelques mois.
« Les [tendances] dans le lait de consommation sont un peu surprenantes », a relevé la directrice générale des PLQ, Geneviève Rainville, lors de l’assemblée générale annuelle de l’organisation, qui s’est tenue les 16 et 17 avril, à Saint-Hyacinthe. « Le marché est en adaptation par rapport à ce soubresaut », a-t-elle ajouté, précisant que les quelques journées de production additionnelles émises depuis le début de l’année découlent entre autres de ce phénomène.
Dans sa présentation, la directrice de la recherche économique, Florence Bouchard Santerre, a expliqué que les ventes pour le lait de consommation, à l’échelle canadienne, ont connu une croissance de 1,7 % dans la dernière année, ce qui détonne de la tendance historique. Hormis la période pandémique où les consommateurs se sont mis à acheter beaucoup de lait à boire pour cuisiner à la maison, la demande pour ce produit a plutôt été en décroissance, depuis 2018. Ces derniers mois, en revanche, un regain des ventes est observé. Des analyses sont en cours à la Commission canadienne du lait pour mieux cerner le phénomène.
« On pense qu’une bonne portion [des réponses] va se trouver dans le marché des hôtels, des restaurants et des institutions. C’est un marché qu’on connaît moins bien, pour lequel on a moins de données », a avancé Mme Bouchard Santerre en entrevue. La croissance, a-t-elle expliqué, ne semble pas provenir des ventes au détail, qui ont été plutôt stables dans la dernière année.
L’immigration comme potentielle explication
La croissance démographique fulgurante au Canada, ces dernières années, surtout attribuable à la forte immigration, est une hypothèse à l’étude pour expliquer la hausse des ventes du lait de consommation.
« C’est sûr que ç’a un impact quand on parle de consommation globale dans l’ensemble du pays. Il y a beaucoup plus de gens qui consomment des aliments aujourd’hui qu’il y en avait il y a un an ou deux », a indiqué Florence Bouchard Santerre.
Le président des PLQ, Daniel Gobeil, voit d’un bon œil cette nouvelle réalité qui sera à surveiller, selon lui. « Ce sont de nouveaux consommateurs qui arrivent sur nos marchés […] C’est une belle opportunité pour nous », a-t-il affirmé dans son discours.