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Une productrice de Brébeuf, dans les Laurentides, Corinne Bouffard-Demers, a été honorée par les Producteurs de lait du Québec (PLQ) pour la grande qualité du lait qu’elle a livré en 2023, et ce, dès sa première année de démarrage.
« Je sais que ce n’est pas que de la chance, parce que ça ne tombe pas du ciel, des résultats de même, mais j’ai vraiment l’impression d’avoir été chanceuse quand même », réagit humblement l’agricultrice.
La propriétaire de la Ferme des collines a démarré sa production en décembre 2022, avec un quota de 40 kilos de MG/jour. Elle en a acheté la moitié, et l’autre lui a été prêtée, en vertu du programme d’aide au démarrage des PLQ. Plus d’un an plus tard, voilà qu’elle se voit décerner un certificat de grande distinction pour la qualité de son lait, dans le cadre du concours Lait’Xcellent.
Si elle s’estime « bénie des dieux », Mme Bouffard-Demers présume que ses bons résultats ne sont pas étrangers à sa rigueur à la ferme.
« Je ne suis pas la plus rapide, mais je suis vraiment minutieuse », indique celle qui, par ailleurs, a le réflexe de suivre avec attention ses rapports d’analyse de Lactanet, y ayant elle-même déjà travaillé comme conseillère en production laitière.
« C’est sûr que ça m’aide, parce que j’ai appris à décortiquer les chiffres. Chaque fois que j’allais chez un de mes clients, j’avais juste hâte de pouvoir décortiquer mes rapports à moi », raconte cette passionnée avec un sourire dans la voix.
Les bonnes vaches Holsteins qu’elle a achetées, dès le départ, contribuent aussi au succès de sa première année de démarrage, croit-elle. Rapidement, elles ont été productives.
Soutenue de son père
Malgré le contexte économique actuel, la productrice estime s’en sortir plutôt bien, jusqu’ici, d’un point de vue financier. Si sa production va bon train, l’aide de son père, de qui elle loue les bâtiments et achète le fourrage, y est aussi pour beaucoup, souligne-t-elle. Cet ancien producteur laitier a vendu son quota et ses vaches, il y a quelques années, mais a conservé ses bâtiments, ses terres et sa machinerie.
« Oui, c’est possible de démarrer avec le programme d’aide au démarrage, et ça va bien, mais c’est vraiment ma situation, aussi, qui a été bénéfique, tient-elle à préciser. Mon père me vend ses fourrages, et je n’ai pas à supporter le coût des terres ni de la machinerie. »
La productrice parvient ainsi à garder son argent pour acheter du quota. Depuis décembre 2022, sa ferme est passée d’une production de 40 à 55 kilos de MG/jour. Le programme de démarrage des PLQ lui a d’abord permis d’acheter 10 kilos de quota supplémentaires, en priorité. Puis, en misant sur le système centralisé, elle est allée en chercher cinq autres.
« Pour l’instant, je m’achète du quota et je me crée une valeur. Après, je vais avoir la possibilité d’acheter les terres, peut-être dans un horizon de cinq à dix ans », exprime-t-elle.