Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
S’estimant en bonne posture au terme de son exercice financier 2023, Agropur versera plus de 60 M$ au comptant à ses membres d’ici la fin février, sous forme de ristourne et de rachat de parts de placement. C’est environ 20 M$ de plus que ce qui avait été payé aux producteurs l’an dernier.
En entrevue, le vice-président principal et chef de la direction financière, Stéphane Tremblay, indique que son organisation, après quelques années à se serrer la ceinture pour réduire sa dette, est parvenue à dégager un excédent suffisant en 2023 pour en « donner un petit peu plus » aux membres.
Le conseil d’administration a déclaré une ristourne de 50 M$, dont le quart (12,5 M$) sera payable au comptant dès décembre, et le reste, sous forme de nouvelles parts de placement que la société s’engage à racheter plus tard. Vers février, des parts du passé de 49,2 M$ seront par ailleurs rachetées. C’est donc un total de 61,7 M$ qui sera versé aux membres.
Excédent net de 134 M$
Un rapport des faits saillants de l’exercice conclu le 28 octobre, qui a été publié le 19 décembre, fait état d’un excédent net de près de 134 M$, soit environ 7 M$ de plus que l’année précédente. Le chiffre d’affaires de la coopérative, qui avait atteint 8,5 G$ en 2022, a toutefois connu un recul de 267,9 M$ en 2023. Agropur attribue surtout cette diminution à la vente d’une usine de fabrication de mélanges d’ingrédients laitiers et non laitiers, en décembre dernier, à La Crosse, au Wisconsin.
En revanche, la coop est parvenue à réduire sa dette à long terme de près de 300 M$ sur un an, la faisant passer de 1,4 G$ à 1,1 G$. En 2019, la dette se chiffrait à plus de 2 G$. Stéphane Tremblay juge qu’en 2023, son organisation a atteint un niveau d’endettement « sain », qui répond à la cible qu’elle s’était fixée.
Suppression de postes de cadres au siège social
Il y a quelques semaines, le Journal de Montréal rapportait le licenciement de 13 cadres de la coopérative à son siège social de Longueuil. Agropur reconnaît que ces suppressions s’inscrivent dans une révision de ses activités visant la poursuite de l’assainissement de ses finances en contexte économique difficile. Bien que la coop s’estime en bonne posture financière, M. Tremblay souligne qu’elle a traversé de nombreux « vents de face » dans la dernière année, provoqués par l’inflation et la hausse des taux d’intérêt. Son organisation, dit-il, a dû redoubler d’efforts pour optimiser ses activités dans ses usines, dans son réseau de distribution, et pour réduire les coûts qu’elle contrôle.
« Nos coûts, c’est du lait, c’est du monde, c’est l’entretien de nos sites, c’est la perte de produits, donc on travaille sur tous les fronts pour être le plus efficace possible, et on [prend] action dans tous les types de dépenses », fait valoir M. Tremblay.
La coop, ajoute-t-il, a aussi mieux géré ses prix, notamment pour la vente de fromages aux États-Unis.
Des investissements à venir
Tous ces efforts de réduction de la dette permettront à la coop de recommencer à investir « de façon disciplinée », indique M. Tremblay. Sans s’avancer plus amplement, il s’est contenté de spécifier que des détails de projets à venir seront dévoilés aux membres d’Agropur, en février, lors de leur assemblée générale annuelle.
Plus tôt cette année, la coopérative avait confirmé à La Terre sa volonté d’investir au Québec et en Atlantique pour la valorisation des surplus de solides non gras, soit ce qu’il reste du lait une fois qu’on en a extrait la matière grasse pour la fabrication de fromages, de beurre ou de crème.