Lait 3 mai 2024

3 petits changements qui font une différence

Le virage vers la stabulation libre a aussi été le point de départ de petits changements progressifs dans les pratiques, qui, en s’additionnant, font la différence aujourd’hui, croit Benjamin Nieuwenhof. En voici quelques exemples.

Photo : Caroline Morneau/TCN

L’uniformité du troupeau

À la ferme Nieuwenhof et Associés, beaucoup d’efforts sont déployés pour uniformiser le troupeau, particulièrement ces dernières années. Peu de taureaux différents sont sélectionnés pour la reproduction, de sorte que les vaches se ressemblent, ayant toutes un bagage génétique similaire. Cette stratégie facilite les prises de décision, qui sont favorables à l’ensemble du troupeau. L’éleveur explique, par exemple, qu’il est plus facile de donner la juste ration à chaque vache lorsque la production laitière est uniforme.

Quand on prépare la nutrition, on va le faire selon la production moyenne du troupeau, et non en faisant du vache par vache. Donc, si tu as un groupe de 50 vaches qui produit en moyenne 15 000 kilos par année, mais que la moins bonne est à 10 000 kilos et que la meilleure est à 20 000 kilos, celle à 10 000 va être surnourrie, parce qu’elle sera nourrie comme une vache qui produit 15 000 kilos. Elle va devenir grasse, et quand elle va vêler de nouveau, elle risque d’avoir des problèmes de santé. Celle à 20 000, elle, sera sous-­alimentée, ce qui risque d’affecter sa fertilité.

Benjamin Nieuwenhof

« D’un autre côté, si la meilleure est à 16 000 et que la moins bonne est à 14 000, tu sais que les vaches fonctionnent à peu près toutes au même rythme; c’est plus facile de prendre les bonnes décisions. »

Les petits sont logés dans l’ancienne étable entravée où sont dorénavant aménagés des parcs. Photo : Caroline Morneau/TCN

Beaucoup de lait entre 0 et 6 mois

Une grande quantité de lait est donnée aux veaux de 0 à 6 mois, une période névralgique pour le développement des vaches, selon Benjamin. Les petits sont logés dans l’ancienne étable entravée où sont dorénavant aménagés des parcs. « On a prolongé, dans les dernières années, la période de sevrage qui dure maintenant 75 jours plutôt que 60 jours. Donc, les veaux consomment du lait pendant 15 jours de plus », explique l’éleveur, dont les génisses, durant cette période, vont boire jusqu’à 15 litres de lait quotidiennement. « Il y a un coût rattaché à l’élevage de nos génisses, parce qu’on leur donne plus de lait que la moyenne, mais on le voit plus comme un investissement que comme une dépense. On obtient un meilleur taux de croissance et les vaches deviennent beaucoup plus productives, dès leur première lactation », explique le producteur.

Gracieuseté de Nieuwenhof et Associés

Changement de gestion du fourrage 

Des changements ont aussi été apportés dans la gestion du fourrage. Plutôt que de l’emmagasiner dans des silos-tours, comme avant, les producteurs de Dundee préconisent maintenant les sacs d’ensilage, ce qui leur permet d’avoir des fourrages fermentés à longueur d’année.